La run de Maxime Chabloz à Andorre
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Vidéo:La run de Maxime Chabloz à Andorre

La première victoire de Maxime Chabloz
«Honnêtement, je me sens assez à ma place»

Lors de son deuxième départ en Coupe du monde, Maxime Chabloz est monté sur la plus haute marche du podium. À Andorre, ce dimanche, le freerider nidwaldo-vaudois a décroché sa première victoire. Interview.
Publié: 31.01.2022 à 19:48 heures
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Dernière mise à jour: 01.02.2022 à 09:53 heures
Maxime Chabloz a remporté sa première victoire à Andorre.
Photo: Freeride World Tour
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Matthias DavetJournaliste Blick

Quel phénomène! Pour son deuxième départ en Coupe du monde, le jeune Maxime Chabloz a remporté sa première victoire sur le Freeride World Tour. L’année dernière, le Nidwaldo-Vaudois avait remporté le classement général des «Qualifiers», sorte d’anti-chambre de l'élite. Interview.

Pour votre deuxième départ en Coupe du monde, vous décrochez votre première victoire. C’est un peu fou, non?
Oui, c’est clair. Le but était de décrocher un podium, et pourquoi pas une victoire cette année. Je savais que le niveau était là. Lors de cette compétition à Andorre, j’ai pu profiter d’un haut numéro de dossard (ndlr: le 21) pour voir comment skiaient les autres. Les conditions étaient difficiles, avec beaucoup de gros riders qui sont tombés. De mon côté, j’ai pu jouer stratégique.

Parlez-nous un peu de votre manche.
De base, je devais partir pour un run qui me permettrait d’accrocher un top 5. Mais finalement, j’ai pris des plus gros sauts que ce que je pensais. Je suis arrivé dans une zone que personne n’avait atteinte. En freeride, c’est très apprécié par les juges et c’est ça qui m’a permis de gagner.

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Quand on arrive en bas, se dit-on: «Avec cette prestation, je suis sûr d’avoir gagné»?
Personnellement, j’ai pas mal l’œil pour sentir si c’était un bon run ou un bon résultat. En arrivant en bas, je pensais être sur le podium. Après, je n’étais pas sûr à 100% que ça suffise pour la victoire. Mais, en entendant tout le monde crier, j’avais un assez bon pressentiment.

Comment les autres athlètes vous ont accueilli sur le circuit?
Honnêtement, ils m’ont très bien accueilli. Je me sens très à l’aise dans cet environnement. Tout le monde est cool. On est contents, peu importe qui gagne.

Vous brillez également en kitesurf. Comment expliquer que vous êtes autant bon dans ces deux disciplines?
C’est difficile à expliquer. J’ai commencé à skier alors que je n’avais même pas 2 ans. Je suis né là-dedans. Pour ce qui est du kite… La première fois que j’en ai vu un en action, j’ai tout de suite su que je voulais en faire et devenir le meilleur du monde dans cette discipline. Le ski m’a ensuite manqué. Je me suis dit que le freeride était un peu plus un sport de niche et que j’aurais le temps d’allier les deux. J’ai essayé et ça a fonctionné dès le départ.

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Du coup, vous préférez l’eau ou la neige?
Je suis plutôt «chaud» que «froid» mais je suis plutôt «neige» que «eau». (rires)

La plus haute marche du podium, c’est là où on devait vous attendre?
Honnêtement, je me sens assez à ma place. Je trouve qu’à Andorre, j’ai fait une performance intelligente. Je n'ai pas gagné par miracle. J’ai regardé les autres riders, je me suis posé et j’ai repensé à ma ligne.

Votre frère, Yannick, est descendeur de l’équipe de Suisse de ski alpin. Aviez-vous parié en début de saison sur lequel d’entre vous décrocherait en premier une victoire dans sa discipline?
(rires) Non, mon frère et moi ne nous comparons pas dans nos sports. Le jour où Yannick remporte une victoire en Coupe du monde, c’est du même calibre que si je décroche un jour le titre de champion du monde. Il y a tellement plus de concurrence en ski alpin. On est juste super contents l’un pour l’autre. Quand mon frère a décroché sa 13e place à Val Gardena, j’étais tellement fier de lui. Comme lui était sans doute très fier de moi hier (ndlr: dimanche).

Vous allez suivre ses performances aux Jeux olympiques?
C’est clair. Je vais essayer de suivre ça de près. Mon frère est un mec de grands événements et on peut s’attendre à de bonnes choses.

Et pour vous, quelle est la suite?
Je vais m’envoler au Canada, où je vais disputer une compétition. Normalement, je suis qualifié pour les deux dernières étapes du circuit, qui auront lieu à Fieberbrunn (AUT) et à Verbier. Mais avant ça, j’ai une compétition de kite en Colombie.

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