Les Suisses qui ont décidé de mettre leur réveil dans la nuit de dimanche à lundi ont été récompensés! La veille, la descente avait été repoussée, avant d’être finalement reportée au lendemain: elle a eu lieu dès 5h du matin (heure suisse) en Chine. Et c’est donc ce lundi 7 février que Beat Feuz est devenu champion olympique!
Quelle tension sur les montagnes de Yanqing! Alors que Beat Feuz était au coude à coude avec Matthias Mayer, son dernier temps intermédiaire n’est pas apparu sur les écrans. Qui du Suisse ou de l’Autrichien allait devenir champion olympique?
À l’arrivée, c’est finalement du vert qui est apparu sur les écrans. Le Bernois était en tête, pour 16 centièmes. Pouvant laisser éclater sa joie, Beat Feuz a célébré «à la Didier Cuche», en retournant son ski. Douze ans après Didier Défago, un nouveau Suisse est devenu champion olympique.
Matthias Mayer, champion olympique de descente en 2014 à Sotchi et de super-G en 2018 à PyeongChang, a finalement terminé troisième.
Johan Clarey, 41 ans et médaillé olympique
Le vétéran Johan Clarey, 41 ans (!) et dossard 19, est venu s’intercaler entre les deux hommes. Il a fait frémir les chaumières suisses en décrochant la médaille d’argent, à un petit dixième du désormais nouveau champion olympique. Le Savoyard est devenu par la même occasion le plus vieux médaillé en ski alpin, surpassant de loin Bode Miller (36 ans lors de sa médaille de bronze en super-G en 2014).
En difficulté à l’entraînement, Marco Odermatt n’a pu qu’en partie corriger le tir. Le grand espoir du ski alpin suisse termine 7e, à 71 centièmes du Bernois. Niels Hintermann, 13e, a qualifié sa performance «d’inacceptable» au micro de la RTS. Dernier Suisse en ligne, Stefan Rogentin s’est raté sur le haut et a chuté dans le classement.