La nouvelle reine de l'hiver
Federica Brignone: «Je n'avais peur que d'Alberto Tomba»

Le classement général de la Coupe du monde est déjà dans la poche de Federica Brignone. Trois autres globes pourraient suivre. Il est grand temps de mieux connaître la tigresse italienne!
Publié: 18.03.2025 à 17:55 heures
1/16
Cette fillette est, 32 ans plus tard, la meilleure skieuse du monde: Federica Brignone. Elle remporte le classement général de la Coupe du monde 2024/25.
Photo: zVg
RMS_Portrait_AUTOR_485.JPG
Mathias Germann

L'âge? Juste un chiffre!

À 34 ans, Federica Brignone règne sur l'hiver. «Mon corps se renforce d'année en année», confie-t-elle. Une endurance couplée à une soif de victoire, un mélange explosif – du moins pour ses adversaires. Mais ces derniers ne lui en tiennent pas rigueur, bien au contraire. «En dehors des pistes, elle est détendue et relax, mais une fois dessus, elle est d'une concentration extrême. J'essaie d'en faire autant. J'aime son style, Fede est une inspiration», admire Camille Rast, championne du monde de slalom.

Jamais une lauréate du classement général de la Coupe du monde n’avait été sacrée à 34 ans. Pourtant, aucun signe de fatigue chez l’Italienne. Au contraire: elle honore le tigre qui orne son casque. «C'est mon animal. Le tigre, c'est moi», lâche-t-elle, avant d’ajouter dans un sourire: «J’ai une énergie folle.» Une intensité qui, parfois, provoque des étincelles. «Jusqu'à 27 ans, je ne voulais personne de ma famille avec moi en hiver. C’est dur de travailler avec moi. Mais aujourd’hui, j’apprécie leur présence.»

Elle parle de son frère Davide et de sa mère Maria Rosa Quario. Ancienne quadruple championne du monde de slalom devenue journaliste, cette dernière raconte: «Depuis toute petite, Fede a toujours voulu être rapide. Peu importe dans quel domaine.»

Davide, lui, en sait quelque chose. Coach de sa sœur, il se souvient: «Elle avait un talent inné pour la glisse. En luge, elle allait plus vite que tous les autres enfants. Même à la piscine, sur le toboggan, on ne pouvait pas la rattraper!»

Il n'a jamais été question d'en faire une star

Contrairement à d’autres, comme Lara Gut-Behrami, l'ascension de Federica Brignone n’avait rien d’évident. «Petite, j'étais nulle en ski. J'en faisais pour être avec mes amis, mais je préférais tester plein de sports différents», raconte-t-elle.

Une approche que Maria Rosa Quario assume pleinement. «Nous n’avons jamais forcé nos enfants à quoi que ce soit», dit-elle. Séparée du père de Federica depuis douze ans, elle insiste: «L’important était qu’ils s’amusent. Fede n’a jamais été poussée.»

Le revers de la médaille? Un départ plus lent. À 25 ans, elle gagnait sa première course en Coupe du monde. À cet âge-là, Lara Gut-Behrami comptait déjà 18 victoires et un gros globe. Mais Federica, elle, a remporté 22 de ses 37 succès après ses 30 ans. «Chacun avance à son rythme, et c'est très bien comme ça», glisse Camille Rast.

Alberto Tomba? «Très grand et très fort»

Ce qui frappe chez Federica Brignone, c’est son audace. A-t-elle connu la peur, enfant? «Seulement à cause d’Alberto Tomba», plaisante-t-elle. Sa mère sort une photo avec la légende du slalom et éclate de rire: «Il était juste très grand et très fort.»

La suite? Outre le classement général, Federica Brignone vise trois autres petits globes lors de la finale de la Coupe du monde. Et après? Cortina 2026 est dans un coin de sa tête. «Mais je vis année après année», tempère-t-elle.

Son frère Davide, lui, glisse une anecdote: «Fede ne se contente pas de skier. Elle danse et chante aussi très bien.» Une démonstration après la saison? «C’est sûr ! Il y aura une grande fête!»


Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la