1: Elle pense à la retraite en Argentine
Alors que la fin de l'été réjouit les habitants de la Suisse, Lara Gut-Behrami se bat en Argentine - contre la météo, contre les conditions de piste, contre elle-même. Elle ne se sent pas très bien. «Le soleil n'est jamais sorti. C'était humide, ce qui me donnait des douleurs dans les genoux. Je me suis alors demandé: qu'est-ce que je fais ici? Est-ce que ça a un sens? Est-ce que j'en ai encore envie?»
Deux semaines plus tard, sur le glacier de Zermatt, tout est différent. La piste est parfaite, le soleil brille. «C'est là que j'ai à nouveau ressenti l'envie de skier». Depuis, Lara Gut-Behrami a déclaré qu'à l'avenir, elle n'irait plus en Amérique du Sud pour s'entraîner.
2: Elle est de bonne humeur à Dübendorf
Lors de la journée de remise des équipements de Swiss-Ski, Lara Gut-Behrami a l'air détendue, sûr d'elle, heureuse. Un signe avant-coureur de ce qui l'attend. Elle annonce: «Je veux profiter des années qui m'attendent encore. Et gagner». A ce moment-là, personne ou presque n'imagine qu'il pourrait s'agir du classement général de la Coupe du monde.
3: Elle gagne et parle «vrai» à Sölden
La marche triomphale de Lara Gut-Behrami commence sur le Rettenbachferner. Elle est deux centièmes plus rapide que Federica Brignone (33 ans, Italie). Qu'est-ce qui est différent d'il y a dix ans, lorsqu'elle a gagné pour la première fois à Sölden? «Je skie plus vite et je suis plus jolie», dit-elle en riant devant un petit groupe de journalistes. En fait, elle n'est pas à 100 %, explique la Tessinoise. «J'ai mes règles, je suis fatiguée et j'ai mal au dos. Je ressens tout cela beaucoup plus qu'avant».
4: Une légende du ski comme voyante
Lara Gut-Behrami n'a participé qu'à deux courses. Oui, elle a gagné les deux. Mais : personne ne s'attend à ce qu'elle puisse remporter le classement général de la Coupe du monde. Pourtant, l'une d'entre elles a déjà un pressentiment. La légende du ski Sonja Nef (51 ans) déclare: «Pour moi, Lara skie mieux que jamais. Si elle reste en bonne santé, elle peut non seulement gagner un ou deux petits globes de cristal, mais aussi le grand».
5: Le Canada, une blague qui a failli mal tourner
Début décembre, Lara Gut-Behrami ne tourne pas autour du pot après avoir skié à l'aveugle dans le brouillard à Mont Tremblant (Canada). «C'était une blague, on voyait à peine les portes. Dans la partie centrale, je ne savais même pas où étaient les portes. J'étais sur le point de m'arrêter. C'est ridicule de faire une telle course», s'insurge-t-elle sur la SRF après sa deuxième place.
6: Choc et douleur
Lors du Super-G de Val d'Isère, une chose rare se produit. Lara Gut-Behrami est éliminée. Sans tomber, certes, mais: «J'ai reçu une énorme piqûre», expliquet-t-elle. La conséquence? Peu avant la Saint-Sylvestre, elle ne peut plus rivaliser avec les meilleures à Lienz (Autriche) - 6e place au slalom géant. «Je suis là depuis quelques années - mon genou se plaint juste de temps en temps».
7: Elle perd 4,49 secondes
Le slalom géant de Jasna (Slovaquie) a été le théâtre d'une histoire folle. Comme la neige se transforme complètement la nuit précédant la course, le réglage du matériel n'est plus du tout adapté chez beaucoup. Pas même chez Lara Gut-Behrami. Elle perd 4,49 secondes et termine sixième. «Ces écarts sont incroyables. Le seul point positif, c'est que je rentre saine et sauve», déclare-t-elle. Elle compte 320 points de retard sur Mikaela Shiffrin au classement général de la Coupe du monde.
8: Elle s'énerve à Cortina
Elles tombent, elles hurlent de douleur, elles finissent à l'hôpital. A Cortina (Italie), c'est un festival de chutes. Corinne Suter, Joana Hählen, Valérie Grenier, Mikaela Shiffrin - même les meilleures se blessent, parfois gravement. Lara Gut-Behrami s'en sort bien, mais critique la charge de travail de plus en plus élevée pour les skieuses. «A un moment donné, tu es déjà à plat au départ», dit-elle.
9: Elle prend définitivement la tête
Lara Gut-Behrami gagne à Cortina, au Kronplatz (Italie) et à Soldeu (Andorre) - une course après l'autre, bien entendu. Elle dépasse ainsi Mikaela Shiffrin, blessée, et devance désormais la star américaine de 5 points au classement général de la Coupe du monde. Ce que l'on ne sait pas encore à ce moment-là, c'est qu'elle ne perdra plus jamais la tête.
10: Elle vire son entraîneur et gagne encore un globe
D'abord une grande joie, puis la colère. Lara Gut-Behrami s'empare des deux premiers globes de cristal lors de la finale de la Coupe du monde - elle remporte pour la première fois la Coupe du monde de slalom géant et, pour la deuxième fois après 2016, le classement général de la Coupe du monde. Deux jours plus tard, elle apprend que son entraîneur Alejo Hervas songe à passer chez les hommes, le confronte et le renvoie chez lui. «Pour travailler ensemble, il faut une confiance et une loyauté mutuelles. Si cette base n'est plus là, il faut se séparer», dit-elle. Sans Alejo Hervas, Lara Gut-Behrami remporte encore le globe du super-G, mais pas celui de la descente. C'est la fin d'un hiver fou, mouvementé et presque parfait. «Je me réjouis maintenant de partir en vacances», dit-elle.