Les skieurs suisses ont participé à 16 courses cet hiver. Après le slalom géant de Sölden et le slalom de Gurgl, ils repartent pour la troisième fois sans podium à Adelboden. Cependant, un Suisse rayonne comme un vainqueur après le slalom d'Adelboden: Marc Rochat, qui termine à la dixième place.
«Même si j'ai déjà obtenu de meilleurs résultats, celui-ci est l'un des plus précieux de ma carrière. Avant Adelboden, j'étais vraiment au fond du trou!» confie-t-il. Après quatre classements dans le top 6 l'année dernière, le Lausannois entamait cette saison avec de grands espoirs. Mais le spécialiste du slalom a ensuite enchaîné quatre échecs consécutifs.
Mercredi, à Madonna di Campiglio, Marc Rochat, fils de Jean-Philippe Rochat, membre du comité directeur de la FIS, a raté la qualification pour la seconde manche, terminant avec le sixième plus mauvais temps. À 32 ans, il a aussi eu un différend avec Manfred Mölgg, triple vainqueur de la Coupe du monde et chef de course chez Nordica, son équipementier. Manfred Mölgg ne comprenait pas pourquoi Rochat n’avait pas pris plus de risques à Madonna, préférant assurer plutôt que d’attaquer.
«Selon moi, mieux vaut échouer en prenant des risques que finir avec plus de trois secondes de retard», a déclaré Manfred Mölgg. Marc Rochat a répliqué: «Après quatre abandons, il fallait que je termine une course, c'était crucial pour moi.»
Des résultats prometteurs Le deuxième meilleur temps de la seconde manche à Adelboden et son classement final ont donné raison à Rochat. Après l'abandon de Loïc Meillard, seul Tanguy Nef, huitième, a fait mieux parmi les Suisses, signant ainsi son deuxième top 10 de la saison. Daniel Yule, douzième, est le troisième Suisse dans le top 15. Malgré une erreur, Loïc Meillard reste troisième au classement intermédiaire de la discipline.
Walter Reusser, directeur de Swiss-Ski, se montre cependant préoccupé pour l'avenir du slalom suisse. «Il y a un vide derrière nos leaders, qui ne rajeunissent pas», note-t-il. Le classement en Coupe d'Europe confirme ce constat: seul Noel von Grünigen, 28 ans, figure dans le top 6, aux côtés de vétérans comme Loïc Meillard (28 ans), Daniel Yule (31 ans), Marc Rochat (32 ans) et Ramon Zenhäusern (32 ans).
La différence avec la Norvège
Swiss-Ski peut compter sur Lenz Hächler, 21 ans, champion du monde junior de slalom. Mais il semble se diriger davantage vers le slalom géant et les disciplines de vitesse.
«Le slalom n'a pas la même importance pour nos jeunes qu'en Norvège», explique Julien Vuignier, coach de Loïc Meillard. «En Norvège, chaque station a une piste de slalom permanente, alors qu'en Suisse, nous avons des pistes de descente sur glacier.»
Pour contrer cette tendance, Walter Reusser prévoit d'organiser davantage de camps de slalom pour les moins de 18 ans sur la piste permanente de Kåbdalis, en Suède.