Un bref instant a tout changé pour Max Franz en novembre 2022. Le spécialiste autrichien de la vitesse a fait une grave chute lors d'un entraînement de descente aux États-Unis. Le diagnostic était brutal: fracture ouverte du tibia et nerf sectionné à gauche, fracture du tibia à droite.
Ce qui s'en est suivi, c'est une lutte quotidienne pour pouvoir revenir un jour sur les skis. Pour cela, le troisième des championnats du monde de descente en 2017 a surtout eu besoin d'une chose: beaucoup de patience. Car les douleurs l'accompagnaient en permanence. Max Franz a dû passer cinq fois sous le bistouri avant de pouvoir entreprendre cette année à Pâques – 502 jours après sa chute – une petite randonnée à ski.
Aujourd'hui, l'Autrichien fait part sur Instagram d'une autre «grande étape» qu'il a franchie: deux jours de ski à Sölden. «Je suis super content que le ski soit à nouveau possible sans douleur», écrit-il dans une courte vidéo qui le montre en train de skier.
«J'étais impatient de skier»
Il explique aussi clairement au «Kleine Zeitung» ce que cela signifie pour lui. «J'étais tellement excité à l'idée de skier», s'exclame Max Franz qui, malgré tous ses échecs, n'a jamais pensé à abandonner et considère désormais le ski comme «la meilleure thérapie pour moi». Il n'était pas seul sur les lattes. Marcel Hirscher s'est lui aussi entraîné en même temps à Sölden.
Les sensations étaient très bonnes et la sensibilité s'est nettement améliorée par rapport à Pâques. «Maintenant, je dois juste attendre de voir comment mon corps va supporter tout ça. Je ne dois pas exagérer, cela ne ferait que tout détruire», dit Max Franz. Il y a une autre chose qui le rend positif. Depuis trois mois, il n'a enfin plus besoin de médicaments contre la douleur.
«Je m'accroche, je n'abandonne pas», assure l'Autrichien. Il ne dit pas quand aura lieu la prochaine étape, ni à quel moment il souhaite faire son retour en Coupe du monde. Il a en effet renoncé à des objectifs qui le mettraient sous pression. Cela ne ferait qu'engendrer des déceptions. «Je ne peux rien forcer», estime Max Franz. Mais le chemin est le bon. Je suis heureux.»