Secret Garden, c'est le nom de la station de ski située à environ 200 kilomètres de Pékin, où les skieurs de skicross disputent cette semaine leur première étape de Coupe du monde. Un nom qui semble être tout un programme. Pour arriver dans ce «Jardin Secret», le voyage de l'équipe suisse de skicross a semblé interminable. «C'était long. Il y a eu de très nombreux temps d'attente, une restauration qui était loin d'être optimale. C'était comme si nous avions voyagé dans un autre monde», résume le skicrossman Ryan Regez à propos de ce périple.
Blick s'est entretenu avec le Bernois par téléphone au terme de cette aventure. Dans sa voix, l'agacement et la fatigue étaient perceptibles. On le serait à moins après avoir passé pas moins de 33 heures (!) en vadrouille. «Sans aucun doute le voyage le plus pénible que j'ai effectué.»
Il a tout d'abord passé cinq heures dans le train pour Francfort. Comme il n'y a actuellement pas de vols internationaux en direction de Pékin, un avion spécial a été affrété pour les spécialistes de skicross et de de snowboardcross.
Combinaison intégrale pour tous
«Tout le personnel de cabine était en combinaison intégrale. On ne voyait pas leur visage. C'est comme s'ils traitaient de l'amiante dans un bâtiment», détaille Ryan Regez. Une fois en Chine, toute l'équipe a évidemment dû passer un test PCR. Comme dans l'avion, tous les employés ont été emballés de la tête au pied. C'est là que l'attente a interminable a commencé.
«Le problème, c'est que rien n'était ouvert dans la partie internationale de l'aéroport. Pas de restaurants, pas de petite restauration», précise l'un de nos espoirs de médaille lors des prochains Jeux olympiques. Sept heures plus tard, tout ce petit monde a pu embarquer dans l'un des 14 bus en direction de Secret Garden.
«Ce qui avait probablement été sous-estimé, c'est la nourriture. Je pensais avoir prévu beaucoup d'en-cas pour le voyage, mais cela n'a pas suffi», poursuit-il. Après les cinq heures de bus et de nouveaux tests contre le coronavirus, il a enfin pu passer à table. Trois heures de plus plus tard et après presque un jour et demi de voyage, il a enfin pu atterrir dans son lit.
Le parcours semble bon
La bonne nouvelle: la piste de skicross semble parfaite avec de belles courbes. Ryan Regez se veut philosophe: «Le stress de ce voyage nous sert de préparation et c'est bien de savoir à quoi s'attendre quand nous reviendrons en février prochain pour les Jeux olympiques.»
Sauf qu'à ce moment-là, il n'y aura pas que les spécialistes de ski et snowboardcross sur place, mais près de 3000 athlètes...