Vendredi, Lindsey Vonn a fêté son 40e anniversaire. L'Américaine entame cette nouvelle dizaine avec un objectif particulier: elle veut relancer sa carrière de skieuse, qu'elle a arrêtée au printemps 2019. Dans un premier temps, elle prévoit de prendre le départ en tant qu'ouvreuse à Beaver Creek (USA) à la mi-décembre. Ensuite, elle souhaite à nouveau participer à des courses. Et ce malgré une articulation artificielle à un genou. La gagnante du classement générale de la Coupe du monde 2008, 2009, 2010 et 2012 fait même à nouveau partie du programme antidopage américain.
Franz Klammer, légende du ski autrichien de 70 ans, ne comprend pas cette décision. Il déclare au portail Oe24: «Si elle fait vraiment ça avec un genou cassé et une prothèse, elle ne va pas s'amuser». Il ajoute néanmoins qu'il lui souhaite bonne chance et espère qu'elle ne se blessera pas plus gravement.
Car au cours de sa carrière, Vonn a toujours été freinée par de graves blessures. «Cet historique est un signe du destin», explique Klammer à Blick. Et de rappeler l'histoire de Bill Johnson (1960-2016). L'Américain, qui a remporté l'or olympique en descente en 1984, s'est également lancé le défi de faire son retour à l'âge de 40 ans.
«Je ne reviendrai certainement pas»
Dans l'objectif de se qualifier pour les Jeux olympiques de 2002 à Salt Lake City (USA), Johnson a repris l'entraînement, ce qui a eu des conséquences tragiques. Après s'être manqué dans un virage à droite à plus de 100 km/h, l'Américain est sorti de la piste, a fait plusieurs tonneaux et a sectionné les filets de sécurité. Ayant subi un grave traumatisme crânien, il a dû en être soigné jusqu'à sa mort. Cet événement a touché Klammer de près. L'Autrichien a en effet soutenu l'Américain par le biais de sa fondation, qu'il a créée en 1998 pour aider les jeunes sportifs blessés.
En revanche, Klammer a un avis différent sur le retour à la compétition de Marcel Hirscher (35 ans). Il lui fait confiance pour obtenir un bon résultat à Sölden (Autriche) – s'il devait participer au slalom géant le week-end prochain. Klammer pense qu'il se qualifiera de justesse pour la deuxième manche. «Il aura alors un super numéro de dossard et pourra effectivement se classer dans le top 10.»
De manière générale, l'Autrichien ne comprend pas la tendance des retours. Il pense que chacun doit en décider pour soi, mais «ce n'est pas mon truc», dit-il. Et il précise avec un clin d'œil: «Je ne reviendrai certainement pas».