Elle a déjà remporté deux globes de cristal et deux autres sont prêts à arriver dans sa poche. Mais que va faire Lara Gut-Behrami pour conserver ses points d'avance en super-G (68 points) et en descente (69 points)? La réponse est donnée par la Tessinoise après le premier entraînement de descente: «Je ne vais plus faire de tactique, mais mettre les gaz à fond».
La question à laquelle la Tessinoise fait allusion est claire: lors du slalom géant de dimanche, elle a évité tout risque pour défendre sa pole position. Avec succès: la 10e place lui a suffi. Une certaine frustration s'est toutefois mêlée à la satisfaction. Pourquoi? «Parce que j'ai dû skier de manière tactique. Mais en fait, je ne peux et ne veux pas le faire. Ce sont mes deux pires manches de l'hiver», a-t-elle déclaré. A la fin, elle avait 3,22 secondes de retard sur la gagnante Federica Brignone (34, Italie).
«De temps en temps, elle était à côté de la ligne»
Lara Gut-Behrami ne peut se permettre une telle stratégie ni lors du super-G (vendredi) ni lors de la descente (samedi). Car derrière elle, deux Autrichiennes sont à l'affût: Cornelia Hütter et Stefanie Venier.
C'est surtout Corneila Hütter qui est heureuse après le premier entraînement, qu'elle termine troisième (+0,50 seconde). «Le parcours me convient», dit-elle. Lara Gut-Behrami, en revanche, termine 18e (+2,35). Pas de quoi s'inquiéter, assure-t-elle. «Je me suis retrouvée de temps en temps à côté de la ligne. Mais dans l'ensemble, ça allait», dit-elle.
Une baisse de tension? Lara Gut-Behrami répond par la négative
Après les joies des deux premiers globes, Lara Gut-Behrami pourrait-elle connaître une baisse de tension? Elle est restée chez elle et a déconnecté quelques jours. Elle assure être à bloc mentalement: «Je sais quand je peux me détendre - je prends alors le temps de le faire. Mais quand il sera temps de remettre les gaz, je serai prête».
Il se pourrait encore que Lara Gut-Behrami n'ait pas besoin d'appuyer sur l'accélérateur. Les deux courses pourraient en effet être annulées. «Je suis optimiste pour le super-G», déclare Michelle Gisin malgré les températures printanières. «A côté de la piste de course, on fait plus de surf que de ski sur la neige molle et mouillée. Mais la piste en elle-même était étonnamment bonne».
C'est également l'avis de Lara Gut-Behrami. «Il a plu et il fait si chaud. C'est déjà super d'avoir pu faire un entraînement». Y en aura-t-il un autre? C'est très improbable, car de la pluie devrait tomber jeudi - les organisateurs se trouvent devant une tâche gigantesque.
Une chose est sûre: Joana Hählen ne participera à aucune course. La Bernoise a bien participé à la reconnaissance de mardi, mais uniquement pour se faire une idée du nouveau parcours des championnats du monde. «Mon genou va mieux, mais pas encore assez bien», dit-elle.