«Des fois, je ne comprenais rien»
Noémie Kolly, Romande parmi les Alémaniques

Noémie Kolly est la seule skieuse suisse présente à Crans-Montana à être née de ce côté-ci de la Sarine. De retour des Jeux, la Fribourgeoise est prête à en découdre sur le Haut-Plateau, un an après y avoir décroché son premier top 15 en Coupe du monde.
Publié: 26.02.2022 à 09:18 heures
Noémie Kolly s'apprête à défier la piste du Mont Lachaux.
Photo: Pascal Muller/freshfocus

Nul doute que Noémie Kolly aime venir à Crans-Montana. La station valaisanne est l’étape de la Coupe du monde de ski la plus proche de sa Gruyère natale. Et ses supporters seront là! «Je crois qu’il y a pas mal de personnes qui vont venir, sourit la skieuse de La Berra. Il y aura ma famille, mes amis et des gens de mon village. Je me réjouis de tous les voir ici!»

Noémie Kolly ajoute que certains étaient déjà présents en décembre dernier, à Saint-Moritz (GR). «Mais, comme c’est encore plus près, il y aura plus de monde.» Outre la distance entre son village de la Roche et le Haut-Plateau, la fin des restrictions Covid motive sans doute un peu plus les proches de Noémie Kolly à faire le déplacement.

«Je me bas contre les meilleures»

Car finalement, le public romand, c’est son public. Seule skieuse suisse de vitesse à être née en Romandie, la Fribourgeoise pourra compter sur le soutien inconditionnel des supporters dans les gradins pour les deux descentes. Un décor qui changera évidemment de celui des Jeux de Pékin, événement pour lequel Noémie Kolly avait été sélectionnée par Swiss-Ski.

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En Chine, la jeune skieuse de 23 ans n’a pas participé à des courses officielles, uniquement à des entraînements. Une déception? «Non, je n’ai pas été du tout déçue, martèle-t-elle. J’étais très contente de mon deuxième entraînement (ndlr: elle avait fini 14e). Mais je me bas contre les meilleures du monde et je dois encore faire un saut pour pouvoir être au même niveau qu’elles.»

Le suisse-allemand, pas pour elle

Au sein de l’élite suisse de descente, elle «commence à faire sa place». La Fribourgeoise raconte qu’elle ne connaissait personne au début mais qu’aujourd’hui, elle s’entend bien avec les autres filles et les entraîneurs. Et qu’en est-il de la barrière de la langue? «Je ne parle pas suisse-allemand, elles font l’effort de me parler en allemand, souligne la Gruérienne. Mais je pense que c’est une bonne chose pour moi d’avoir appris une nouvelle langue.» Au point de maîtriser le «Schwyzerdütsch» dans quelques saisons? «Non. Je trouve que l’allemand est utile mais on ne trouve le suisse-allemand qu’ici. Je vais donc garder l’allemand.»

À Crans-Montana, Noémie Kolly va retrouver une piste qu'elle affectionne.
Photo: Pascal Muller/freshfocus

Noémie Kolly avoue toutefois que les débuts dans ce groupe n’étaient pas des plus aisés: «J’étais toute seule, je devais apprendre. Des fois, je ne comprenais rien, mais on s’y fait. Je ne me plains pas d’être la seule Romande mais ça ne me dérangerait pas si une autre arrive plus tard.»

Pour l’instant, celle qui en est le plus proche est Delphine Darbellay. La Valaisanne fait actuellement partie du cadre C de Swiss-Ski et a terminé 4e de la descente des derniers championnats suisses juniors, en janvier dernier.

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