«Coach» de Justin Murisier!
A Bormio, Marco Odermatt brille sur et en dehors de la piste

Presque plus que de sa propre deuxième place, Marco Odermatt se réjouit des performances de ses amis Justin Murisier et Marco Kohler. Auxquels il n'hésite jamais à donner quelques bons conseils.
Publié: 29.12.2023 à 08:58 heures
1/7
Marco Odermatt a offert une nouvelle performance grandiose sur le Stelvio.
Photo: Getty Images
RMS_Portrait_AUTOR_1182.JPG
Marcel W. Perren

Cyprien Sarrazin est surnommé «Psycho» dans le monde du ski, entre autres. Cela s'explique par le fait que personne d'autre ne prend autant de risques que le Français de 29 ans. Parce que cette stratégie de «la victoire ou la barrière de sécurité» s'est soldée à plusieurs reprises par des blessures graves, Sarrazin n'avait qu'un seul podium à son actif avant de se rendre à Bormio (2e au géant d'Alta Badia en 2019).

Mais sur la Stelvio de Bormio, le plan casse-cou de l'homme de 1,85 m du sud de la France fonctionne parfaitement - bien que Marco Odermatt (26 ans) fasse lui aussi sensation, Sarrazin est neuf centièmes plus rapide à l'arrivée. Le troisième, Alexander Cameron, perd 1,23 seconde!

Le champion du monde nidwaldien devra donc attendre encore un peu avant de remporter sa première victoire en Coupe du monde de descente. «Mais c'est probablement la deuxième place la plus précieuse que j'ai obtenue jusqu'à présent», souligne Marco Odermatt. «J'ai très probablement réalisé la meilleure performance en descente de ma carrière. Et sur la ligne d'arrivée, j'étais aussi sûr que cela suffirait pour la victoire. Mais Cyprien était encore un peu plus rapide. On ne peut pas faire mieux que lui sur cette piste. Je l'ai d'ailleurs félicité très sincèrement».

Le chef-d'œuvre de Justin Murisier

Mais si le double vainqueur du classement général de la Coupe du monde est aussi heureux après ce thriller en descente, c'est parce que deux de ses meilleurs amis font également partie des vainqueurs de cette course. Il s'agit de Justin Murisier et de Marco Kohler. L'ancien spécialiste du slalom géant Murisier (3e à Alta Badia en 2020) a pris la quatrième place avec le dossard 29 et a ainsi réalisé le meilleur résultat en descente de sa carrière en Coupe du monde.

Le Valaisan de 31 ans partage généralement sa chambre ou son appartement avec Odermatt sur le circuit. «Marco et moi discutons vraiment de tout ensemble», révèle Murisier. Après l'entraînement final de mercredi, les deux hommes ont parlé particulièrement longtemps. «Marco n'était pas sûr de la fixation qu'il devait utiliser en course. Et comme il a brûlé la semelle de mes skis lors de cet entraînement, j'étais indécis quant au choix du modèle de ski. Mais ensemble, nous avons trouvé les solutions adéquates», constate Murisier.

La confirmation impressionnante de Kohler

Depuis son enfance, Odermatt mène également des discussions intensives avec Marco Kohler - les deux jeunes de la même année se sont rencontrés à 14 ans lors d'une finale du Grand Prix Migros. Le Bernois de l'Oberland a parfois été considéré comme un plus grand talent qu'Odermatt. Mais ce fils d'un propriétaire de concessionnaire automobile de Meiningen a subi une lésion totale du genou gauche en 2020 alors qu'il était ouvreur au Lauberhorn. Un retour dans le circuit été jugé très improbable par les médecins. Pourtant, Kohler a réussi ce qui semblait impossible.

Il y a deux semaines, lors de la descente raccourcie de Val Gardena, il s'est classé pour la première fois dans le top 10 (8e) lors de sa troisième course de Coupe du monde. Il vient de réussir un résultat encore plus impressionnant lors de sa première sur le Stelvio - sur l'une des pistes les plus difficiles du monde, Kohler termine dixième. «Odi est pour beaucoup dans ces résultats», constate Kohler. «Il est pour moi une personne très importante. Nous analysons régulièrement ensemble les courses sur vidéo et nous échangeons nos impressions après les reconnaissances».

Les faiblesses de Marco Odermatt

Odermatt n'est pas non plus tout à fait innocent dans le fait que son copain Marco Kohler ait trouvé son bonheur en amour. «Nous étions en vacances ensemble au Costa Rica lorsque j'ai rencontré ma petite amie. Avec son attitude positive, Odi a contribué à ce que j'engage la conversation avec cette femme».

Avec là aussi tout l'amour du monde, Justin Murisier évoque deux particularités qui ne sont pas positives chez Marco Odermatt. «Odi, tout comme moi, arrive presque toujours une minute en retard aux réunions d'équipe et cela énerve tous les autres! Et il est encore plus mauvais perdant que moi». Mais en vue du prochain super-G de Bormio, rien n'indique une défaite du skieur de Buochs. «S'il skie normalement, Odi sera imbattable dans ce super-G», prédit avec conviction l'Autrichien Vincent Kriechmayr.

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la