Cinq athlètes féminines grièvement blessées en quatre jours
Voici ce qui se cache derrière la série de blessures à Saint-Moritz

Outre des courses passionnantes, plusieurs chutes ont eu lieu à St-Moritz. Presque toutes ont eu de graves conséquences. La recherche des causes n'est pas facile, mais est particulièrement intéressante.
Publié: 11.12.2023 à 21:39 heures
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Inni Holm Wembstad est l'une des cinq coureuses qui se sont gravement blessées
Photo: keystone-sda.ch
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Mathias Germann

Les Suissesses ont-elles répondu aux attentes élevées à St-Moritz? Non. La troisième place de Lara Gut-Behrami en super-G est certes belle, mais seulement trois places dans le top 10 en deux courses, c'est trop peu. «Certaines ont manqué de détermination, surtout dans les virages où les techniciennes ont fait la différence. J'attends une réaction ce week-end», déclare l'entraîneur en chef Beat Tschuor. L'occasion se présentera à Val d'Isère où une descente et un super-G sont prévus.

Malgré la déception, Beat Tschuor est également soulagé. Pourquoi? Parce qu'aucune de ses athlètes n'a dû quitter l'Engadine en hélicoptère ou en ambulance. Et cela n'a pas été de soi. En effet, en seulement quatre jours (deux entraînements, deux courses), cinq skieuses se sont gravement blessées: Nina Ortlieb (27 ans, Autriche), Elisabeth Reisinger (27 ans, Autriche), Elena Curtoni (32 ans, Italie), Karoline Pichler (29, Italie) et Inni Holm Wembstad (23 ans, No).

«Étourdi sur les skis»

À quoi cela est-il dû? Si l'on parle avec les responsables de l'équipe, on se rend vite compte que chaque blessure était autoinfligée. Mais il y a des aspects qui interviennent. Beat Tschuor précise: «Je ne veux pas parler de malchance pour une telle accumulation d'accidents. Le fait est que les tracés à haute vitesse sont délicats lorsque la visibilité est mauvaise».

C'est exactement ce qui s'est passé à St-Moritz: le vendredi avec de légères chutes de neige et le samedi dès le dossard 30. D'ailleurs, la course a été interrompue peu après. L'entraîneur en chef de l'équipe d'Autriche, Roland Assinger, enchaîne: «À St-Moritz, il n'y a pas d'arbres en raison de l'altitude et donc peu de contraste pour les coureuses. Sans soleil, il n'y a pas de visibilité au sol. Ce n'est alors pas différent d'un skieur amateur. On se sent un peu étourdi sur les skis».

Les lignes bleues ne sont pas assez sombres ?

Ce qui aide les as de la vitesse dans de tels cas, c'est le colorant alimentaire bleu qui est pulvérisé sur la piste. Vendredi soir, certains chefs d'équipe ont demandé que l'on applique également des bandes transversales. Cette demande a été entendue. «Malheureusement, la qualité du produit ne m'a pas semblé très bonne, les lignes n'étaient pas assez foncées», estime Gianluca Rufli.

Le patron de l'équipe italienne cite un autre aspect: «Le premier week-end de vitesse de la saison est toujours délicat, car les skieuses veulent enfin montrer ce dont elles sont capables». Cette fois-ci, les athlètes ont dû attendre particulièrement longtemps en raison des annulations au Cervin.

La situation va-t-elle s'améliorer? Le prochain rendez-vous est fixé très prochainement à Val d'Isère.

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