«Cette affirmation est fausse»
La FIS répond à Lara Gut-Behrami et Marco Odermatt

Plusieurs skieurs ont signé une lettre adressée à la FIS pour lui reprocher d'avoir refusé une offre de 400 millions de francs. La Fédération internationale de ski se défend désormais.
Publié: 10.12.2024 à 16:39 heures
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La FIS se défend par la voix de son président Johan Eliasch.
Photo: SVEN THOMANN
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SDA

Une offre d'investissement de 400 millions d'euros à la Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS), qui aurait été refusée, fait sensation. Blick a récemment fait état d'une lettre adressée à la FIS, signée par de nombreux sportifs de haut niveau et des fonctionnaires de premier plan. La Fédération internationale de ski a maintenant pris position à ce sujet.

De quoi s'agit-il? Le 30 novembre, la société financière CVC aurait proposé à la FIS de lui verser 400 millions d'euros pour prendre en charge, en collaboration avec les différentes fédérations de sports d'hiver, la commercialisation centrale des droits médiatiques et de sponsoring. La FIS aurait refusé cette offre.

Une partie du monde du ski a réagi avec indignation dans une lettre adressée à la Fédération internationale: parmi les signataires de la lettre figuraient des stars du ski comme Marco Odermatt, Lara Gut-Behrami ou Mikaela Shiffrin.

La FIS se sent «bien capitalisée»

La lettre laisse entendre que l'offre de CVC a été rejetée sans examen approprié parce que la FIS poursuit déjà la centralisation des droits médiatiques internationaux en collaboration avec l'entreprise Infront. «Cette affirmation est fausse», a déclaré la FIS.

«La proposition de CVC n'avait rien à voir avec la centralisation des droits médiatiques et de retransmission», poursuit le communiqué. «Il s'agissait d'une proposition d'investissement pour la création d'une joint-venture pour la gestion de tous les droits commerciaux liés à la FIS et à ses fédérations membres». Le processus en cours avec Infront n'empêcherait pas une telle collaboration.

La FIS, explique-t-elle, n'a pas rejeté la proposition de CVC. Elle aurait cependant souligné qu'elle était actuellement «bien capitalisée» et qu'elle n'avait pas besoin de moyens supplémentaires pour mettre en œuvre son plan stratégique. Le projet de CVC n'aurait pas reçu de détails essentiels.

Johan Eliasch au centre de la cible

La FIS, écrit-elle encore, «reste engagée dans des initiatives qui sont en accord avec sa vision stratégique et qui favorisent la croissance et le succès à long terme des sports d'hiver». Certains en doutent. Selon les rapports, la lettre de protestation des sportifs et des fonctionnaires adressée à la FIS faisait état d'un «manque sensible de progrès».

Johan Eliasch, qui a été élu président de la FIS en 2021, est très contesté, et la commercialisation centralisée est l'un de ses grands objectifs. Jusqu'à présent, chaque fédération décide elle-même des droits médiatiques internationaux lors des événements organisés dans son pays. La Fédération allemande de ski (DSV) a engagé une procédure juridique contre les plans de la FIS et a obtenu gain de cause devant le tribunal régional de Munich en octobre. Alors que la Fédération autrichienne de ski a également déposé plainte, Swiss-Ski n'a pas encore entrepris de démarches juridiques.

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