L’équipe de ski suisse en Chine se compose de 11 hommes et 11 femmes. Personne n’a été touché par le coronavirus. 22 au départ, 22 à l’arrivée. Était-ce si simple? Pas tout à fait. En effet, comme Camille Rast (22 ans) l’a révélé, elle a été contrôlée positive à son arrivée à Pékin. «Je le craignais déjà, car j’avais été touchée début janvier. Malheureusement, mes craintes ont été confirmées. Parfois, un test peut devenir positif à cause des résidus du virus», détaille la Valaisanne.
En effet, Rast a dû passer par la case isolation après avoir contracté le covid lors de la Coupe du monde à Lienz. Elle est restée plusieurs jours au repos, avec de forts symptômes. Alors qu’elle pensait cette mésaventure terminée, elle a dû être à nouveau isolée en Chine.
«Je savais que ce serait un peu une loterie, sourit-elle avec du recul. J’ai passé toute la journée dans ma chambre d’hôtel, j’ai fait un test le soir et un autre le lendemain matin. Pendant que mes coéquipières allaient skier, je devais attendre.» Heureusement, la délivrance n’a pas tardé avec deux échantillons négatifs.
L’incertitude comme pensée obsédante
Avait-elle peur que ses premiers Jeux olympiques soient déjà terminés avant d’avoir vraiment commencé? «C’était déjà stressant pour la tête, détaille-t-elle. Car je ne savais pas ce qui allait se passer. Mais j’ai surtout essayé de ne pas avoir trop de pensées négatives.»
Lundi, Rast prendra donc le départ du slalom géant (à 3h15) comme prévu, puis le slalom (également à 3h15) sera au programme de mercredi. Rast ne rêve pas d’une médaille, même si elle a terminé quatrième lors de la course nocturne de Schladming. «Je garde les pieds sur terre. En même temps, je sais qu’aux Jeux Olympiques, il peut toujours y avoir des surprises», a enchaîné Rast, après avoir pu mettre cette mésaventure dans la catégorie «mauvais souvenirs» de son album de souvenirs olympiques.