Ça chauffe chez les Allemands!
Linus Strasser trahi par son propre entraîneur

Linus Strasser est sur le point de remporter pour la troisième fois le slalom de Schladming. Mais le parcours tracé par son propre entraîneur lui a été fatal. La frustration de l'Allemand est immense.
Publié: 10:55 heures
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Énorme déception pour Linus Strasser.
Photo: Getty Images
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Ramona Bieri

Linus Strasser (32 ans) a livré une première manche parfaite à Schladming, reléguant la concurrence loin derrière. Son plus proche poursuivant, le Norvégien Timon Haugan, pointait déjà à 31 centièmes.

L’Allemand croit alors dur comme fer à une troisième victoire en nocturne, après ses succès en 2022 et 2024. D’autant qu’il possède un atout dans sa manche: son propre entraîneur, Stefan Kogler, est chargé de tracer la seconde manche. Tout semble réuni pour un triomphe… mais le scénario prend une tout autre tournure. Au lieu de la consécration, c’est la frustration: Linus Strasser recule à la quatrième place et échoue au pied du podium pour un malheureux dixième de seconde.

Dépité, il désigne rapidement un coupable: son coach. «C’est une situation vraiment embarrassante de devoir parler maintenant», lâche-t-il, visiblement irrité, sur la chaîne BR. «Je ne vais pas faire de cadeau à mon entraîneur en commentant à chaud.» Pourtant, la colère finit par s’exprimer. S’il reconnaît qu’un champion doit savoir s’adapter à tous les tracés, il n’en revient pas du choix de son staff. «Quand on a un avantage, il faut l’exploiter… ou du moins ne pas le laisser filer.» Il s’interrompt d’un bref «seis drum» (peu importe), avant de repartir de plus belle.

Son compatriote Felix Neureuther ne cache pas non plus sa frustration. L’ex-skieur et consultant de BR, furieux, jette son micro dans la neige. «Strasser menait après une première manche magnifique, très directe», analyse-t-il. «Franchement, si j’avais eu à tracer la seconde manche, j’aurais proposé exactement la même chose! Surtout après une telle démonstration, malgré quelques erreurs.»

Même les adversaires s’étonnent du choix de l’entraîneur allemand. Manuel Feller, deuxième, ne peut s’empêcher de glisser une pique à l’ORF: «On ne dirait pas que c’est un Allemand qui menait…» Un tacle assumé, qu’il nuance légèrement: «La situation était vraiment compliquée pour Strasser, et malgré tout, il s’en est bien sorti.» Une maigre consolation pour celui qui voit s’envoler son premier podium de l’hiver.

À froid, Strasser se montre un peu plus indulgent envers Stefan Kogler. «Je pense qu’il a lui-même été surpris en voyant à quel point ça glissait…» souffle-t-il sur l’ORF. Une façon d’apaiser les tensions, même si le goût amer de la défaite reste bien présent.

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