Un set en souffrance avant un cavalier seul : Carlos Alcaraz gardera un souvenir contrasté de son retour aux affaires à Melbourne. Contraint de déclarer forfait pour le tournoi de l’an dernier, le no 2 mondial a assuré sa qualification pour le 2e tour de l’Open de l’Australie à la faveur de son succès 7-6 (7/5) 6-1 6-2 devant Richard Gasquet (ATP 131). On attendra de le voir lors de son prochain match contre l’Italien Lorenzo Sonego (ATP 46) pour savoir s’il sera en mesure de s’immiscer vraiment dans la lutte pour le titre.
Gasquet fait ses adieux à Melbourne
Sans son coach Juan Carlos Ferrero resté en Espagne pour se remettre d’une opération au genou, le joueur de Murcie a bien failli laisser filer le premier set face au vétéran français de 37 ans. A deux points de le perdre, il a su élever le curseur sur la fin du jeu décisif pour le remporter et pour enterrer son rival dont l’autonomie ne dépasse plus vraiment l’heure de jeu.
Toujours capable de réaliser des prouesses avec son revers, Richard Gasquet méritait mille fois le cadre de la Rod Laver Arena pour faire ses adieux au public australien. Ejecté du top 100 de l’ATP pour la première fois depuis le... 18 avril 2005, le Biterrois conditionne la poursuite de sa carrière à un retour parmi les 100 premiers du classement ATP. Malheureusement, celui qui fut demi-finaliste à Wimbledon (2007 et 2014) et à l’US Open (2013) aura toutes les peines du monde à revenir dans le jeu en raison de ses limites physiques.
Un US Open difficile à digérer
Celles de Carlos Alcaraz semblent, en revanche, infinies. Mais le no 2 mondial n’a pas encore pu apporter la preuve qu’il avait enfin digéré la demi-finale de l’US Open perdue face à Daniil Medvedev. Cette défaite l’avait privé d’une «finalissima» contre Novak Djokovic. Depuis lors, il n’avait jamais retrouvé la flamme, l’élan et la passion qui donnent à son tennis un éclat aussi particulier.
Avec Tommy Paul (no 14) en huitième de finale, Alexander Zverev (no 6) en quart et enfin Daniil Medvedev (no 3), le chemin vers la finale de Carlos Alcaraz s’annonce bien rude. Mais rien ne peut effrayer le joueur qui a été le seul l’an dernier à barrer la route de Novak Djokovic dans les tournois du Grand Chelem. A condition de rallumer cette fameuse flamme qui sommeille en lui depuis le mois de septembre.