Pandémie de Covid-19
Le sport n'a pas servi d'échappatoire aux Suisses

Même bloqués à la maison, les Suisses n'en ont pas profité pour faire du sport. La pratique a même baissé en moyenne, selon un sondage de Blick et Groupe Mutuel. Les grands gagnants sont la course à pied et la randonnée.
Publié: 31.05.2021 à 10:00 heures
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Dernière mise à jour: 31.05.2021 à 11:48 heures
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Adrien SchnarrenbergerJournaliste Blick

Au bénéfice de davantage de temps grâce au télétravail, les Suisses en ont-ils profité pour retrouver la forme? Pas vraiment. La pratique sportive a souffert de la pandémie, selon un sondage réalisé par Blick en collaboration avec Groupe Mutuel.

Presque une personne sur deux (45%) a réduit le temps consacré à faire du sport depuis l'arrivée du coronavirus. La pratique est stable chez 41% des interrogés, tandis que seuls 14% se sont réfugiés dans le sport.

Ce sont surtout les jeunes adultes (18-29 ans) qui ont profité de l’occasion pour affûter leur forme physique. A l’inverse, les un peu plus âgés (30-44) ont beaucoup réduit leur pratique. Tout comme les aînés (60-79 ans), longtemps contraints de rester à la maison en raison des risques de la pandémie sur leur catégorie d’âge.

En conséquence, la forme physique des Suisses était meilleure avant la pandémie qu’actuellement. Invités à quantifier leur forme sur une échelle de 1 à 6, les répondants ont attribué la note de 3,6 à leur état physique, contre 4,1 avant la pandémie.

En comparaison entre les régions linguistiques, les Romands sont ceux qui ont conservé la meilleure forme.

Quelles raisons expliquent cette diminution? Sans surprise, ce sont avant tout les restrictions sanitaires qui ont nui à la pratique sportive: elles sont évoquées par près de sept sondés sur dix. Le manque d’envie, l’impossibilité de se réunir pour faire du sport ou la peur d’attraper le Covid sont aussi des facteurs de la diminution.

A l’inverse, c’est le besoin de prendre l’air qui a le plus incité les Suisses à continuer de sortir, de même que la motivation à améliorer sa santé. Le télétravail et l’annulation des autres activités sociales ont aussi eu un impact positif sur la pratique sportive. Pour un interrogé sur cinq, la pandémie a agi comme déclencheur d’un élan de motivation à bouger.

La randonnée et le jogging cartonnent, le ski moins

Dans l’ensemble, les Suisses sont de grands amateurs de sport. Seul un interrogé sur sept ne fait pas d’activité sportive durant la semaine. Mieux: la moitié des sondés font au moins deux heures de sport par semaine.

Sans surprise, la catégorie des 18-29 ans est la mieux représentée parmi les sportifs réguliers (plus de 3h par semaine). Plus étonnant: la catégorie la plus représentée chez les grands sportifs (7 heures ou plus) sont les 60-79 ans: 7%, contre 4% pour les autres tranches d’âge!

Il s’agit sans doute là de grands marcheurs. Car la randonnée pédestre ou en montagne est l’activité sportive privilégiée des Suisses: 43% des sondés la pratiquent. Suivent le fitness (32%) et la course à pied (26%). A noter que même si l’ouverture des pistes de ski a semblé «sauver l’hiver» de beaucoup de sportifs, ils ne sont en réalité que 14% à avoir pratiqué.

Les hommes ont tendance à privilégier le jogging (29% contre 22% de femmes), tandis que les femmes aiment en moyenne davantage le yoga ou pilates (22%, contre 5% des hommes). Le nordic walking et la gymnastique sont aussi majoritairement féminins, tandis que le vélo et le football sont plutôt des affaires d’hommes.

Chez les personnes plus âgées (dès 60 ans), la randonnée, le nordic walking et la gymnastique sont les activités préférées. Les jeunes ont, eux, plutôt tendance à favoriser le fitness et le jogging. A noter que les Romands ont une affection toute particulière pour les raquettes et le vélo, comparativement aux autres régions du pays.

Le sport, moins important avec l’âge

Quelle importance attachent les Suisses à la pratique du sport? Relativement élevée, d’après notre sondage. Invités à quantifier leur intérêt, les répondants ont établi une moyenne à 4 sur 6 pour les hommes et 3,7 pour les femmes.

Les hommes jugent le sport non seulement plus important, mais ils sont surreprésentés dans le panel qui ont un «très grand intérêt» dans sa pratique: 15%, contre 8% des femmes seulement. A noter que l’intérêt diminue régulièrement avec l’âge. Dans les disparités entre régions linguistiques, notons que les Tessinois sont ceux qui attachent le plus d’importance au sport.

Avec la fin de la pandémie qui se profile, les interrogés sont nombreux à tabler sur une reprise sportive: environ un Suisse sur deux (48%) envisage de faire davantage d’efforts. A l’inverse, seuls 4% des sondés veulent diminuer leur pratique sportive. Ce sont principalement les 45-59 ans qui veulent reprendre leur corps en main.

A-t-on grossi avec la pandémie? Pas vraiment, à en croire les réponses. Seule une personne interrogée sur trois dit avoir pris du poids depuis l’apparition du nouveau coronavirus. Ce sont surtout les 30-44 ans qui confessent une augmentation sur la balance.

Le sondage a été effectué ce printemps par l’institut Link auprès de 1225 personnes de 18 à 79 ans habitant dans les trois régions du pays (Suisse romande, Suisse alémanique et Tessin), linguistiquement assimilées et se connectant à Internet plusieurs fois par mois pour des raisons privées.

Dur pour les aînés, mieux pour les jeunes couples

La pandémie a eu un effet négatif sur la forme physique des Suisses. Comment va l’état mental des troupes après bientôt un an et demi de Covid-19? Un tiers des interrogés disent aller moins bien mentalement qu’avant (34%). Six répondants sur dix (61%) ont réussi à tenir le coup, tandis que 6% assurent aller «mieux qu’avant».

Dans le détail, ce sont les femmes (38%) et les 18-29 ans (40%) qui ont le plus souffert. Très affectés par les mesures sanitaires, les aînés sont aussi surreprésentés dans cette catégorie, tandis qu’ils sont presque absents parmi les répondants «mieux qu’avant». Qui donc a «profité» de la pandémie? Ce sont avant tout les jeunes couples, à qui le télétravail a permis de passer plus de temps à la maison.

La pandémie a eu un effet négatif sur la forme physique des Suisses. Comment va l’état mental des troupes après bientôt un an et demi de Covid-19? Un tiers des interrogés disent aller moins bien mentalement qu’avant (34%). Six répondants sur dix (61%) ont réussi à tenir le coup, tandis que 6% assurent aller «mieux qu’avant».

Dans le détail, ce sont les femmes (38%) et les 18-29 ans (40%) qui ont le plus souffert. Très affectés par les mesures sanitaires, les aînés sont aussi surreprésentés dans cette catégorie, tandis qu’ils sont presque absents parmi les répondants «mieux qu’avant». Qui donc a «profité» de la pandémie? Ce sont avant tout les jeunes couples, à qui le télétravail a permis de passer plus de temps à la maison.

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