Montages, réactions, mèmes...

Le grand n'importe quoi des réseaux sociaux, spécial Suisse-France

Adrien SchnarrenbergerJournaliste Blick

Il était presque minuit en Suisse et 00h47 très exactement à Bucarest lorsque Yann Sommer a réalisé «la» parade qui l'inscrit dans l'Histoire, scellant la première victoire suisse dans un match à élimination directe depuis 1994 mais rompant aussi la malédiction helvétique aux tirs aux buts (0-3 jusqu'ici).

Cet arrêt du bout des doigts et avec le bout des crampons sur sa ligne de but a mis le point final à une belle histoire, sans un grand H qui aurait pu symboliser l'hôpital, tant les fans suisses auraient bien pu faire une crise cardiaque durant ce marathon d'émotions.

En parlant d'émotion, peut-être la personne qui incarne le mieux cette victoire helvétique: le supporter Nati filmé à plusieurs reprises par les caméras et qui s'est lâché, littéralement.

«LE» moment fatidique: le but de Gavranovic à la 90e pour le 3-3.

Le même moment, mais dans l'autre camp, lorsque «SuperMario» a «climatisé» les supporters de l'équipe de France.

LES RÉACTIONS

D'abord celle, revancharde, de Granit Xhaka. L'homme du match désigné par l'UEFA a pu faire un geste équivoque pour revenir sur l'affaire du «Figaro», le coiffeur venu spécialement de Suisse à Rome qui avait tant fait jaser.

D'ailleurs, en parlant de «Figaro», le fail de la soirée est à mettre à l'actif du média français, qui avait visiblement préparé une version à l'avance et a cliqué avec un peu trop d'empressement sur «envoyer»...

En parlant de Une, celle de «L'Équipe».

Dans le camp des Bleus, la soirée a été particulièrement difficile pour un certain Kylian Mbappé, qui est passé à côté de son match — et de son Euro.

L'autre homme du match, c'est lui. Et il a très mal vécu son élimination, pour son grand retour sous le maillot des champions du monde en titre.

Changement d'ambiance avec la représentation suisse à l'ONU.

En parlant de Nations Unies, un bel exemple de «diplomatie Twitter» avec cet hommage de la France. «Vous pouvez garder la raclette».

Moins politique et plus footballistique, mais toujours le bon mot: l'ancien attaquant mythique de l'équipe d'Angleterre Gary Lineker a lui aussi le sens de la formule. «La Suisse, c'est ainsi que le football doit être joué: à l'attaque de la première minute à la dernière». Moins politique certes, mais Xhaka & Co ont été de formidables ambassadeurs pour Présence Suisse...

«What a Sommer», un jeu de mots que vous aurez détecté vous-mêmes.

En parlant d'ambassadeurs, la joie de deux monstres du sport suisse.

Une courte nuit pour le Bâlois, qui sera aligné aujourd'hui à Wimbledon.

Il va falloir assumer, Monsieur Wiesel.

Monsieur Lemos, lui, peut savourer. Vive le «fotte»!

LA CELEBRATION DE POGBA

Le Français, auteur d'un formidable but sur le 3-1, a peut-être mis un peu trop de coeur à l'ouvrage au moment de fêter sa réussite. Certains internautes taquins s'en sont rappelés une fois la qualification suisse entérinée...

LES BLAGUES

Forcément, les internautes se sont lâchés au sujet de cette rencontre riche en émotions. Petit florilège, là encore, dans les deux camps.

La fête sous la grêle zurichoise.

Un problème qui n'en est plus un.

La récupération d'une conseillère nationale UDC, qui relie la victoire au refus de l'accord-cadre...

Sans doute la meilleure blague de la soirée.

Les mots sages de Bernard Pivot...

...et d'un autre grand penseur.

Une raison d'être optimistes: le vainqueur de la France a TOUJOURS gagné le tournoi.

Mais attention — et ce sera la conclusion: ne pariez jamais trop vite.