Un succès, qu’il intervienne après 90 minutes, en prolongations ou aux tirs au but, sera synonyme de qualification pour les Young Boys et la formation de Raphaël Wicky après le 0-0 concédé mercredi dernier en Israël lors du match aller.
Portés par leur public - on devrait jouer à guichets fermés -, les Bernois entendent tirer profit de l’avantage d’évoluer sur leur pelouse artificielle, ce qui leur permet le plus souvent d’étouffer l’adversaire. Le fait d’être invaincu à domicile depuis plus d’une année n’est pas le fruit du hasard. Sur leur synthétique, les Young Boys peuvent parfois toucher le ciel. Les victoires contre le Tottenham de Gareth Bale en 2010, la Juventus de Cristiano Ronaldo en 2018 et le Manchester United de ce même Cristiano Ronaldo en 2021 sont encore bien présentes dans les esprits.
A Haïfa, face à une équipe qui n’aura bénéficié que d’une seule véritable occasion, les Young Boys avaient livré une performance défensive de premier ordre. La titularisation de Loris Benito en défense centrale fut un choix aussi risqué que payant. Le retour aux affaires de Sandro Lauper en pointe basse du losange médian fut tout aussi précieux que la présence de Cedric Itten au premier poteau sur les corners adverses. Ce souci de bien défendre le soir où il le fallait vraiment place les Young Boys dans un ballottage extrêmement favorable pour cette rencontre de mardi.
Il leur reste maintenant à terminer le travail. Lors du match aller, la production offensive avait été proche du néant. Mardi soir, sans doute avec le même duo d'attaque formé d’Itten et de Meschak Elia, Raphaël Wicky demandera très certainement à ses hommes d’emballer la partie comme ils étaient parvenus à le faire lors de leur dernier match au Wankdorf. Le 5 août face à Winterthour, ils avaient frappé à deux reprises lors des sept premières minutes. Même si Haïfa n’est pas Winterthour, on peut penser que les Young Boys chercheront à nouveau à réussir le K.O. d’entrée de jeu.
Auteur du 2-0 contre Winterthour, Joël Monteiro sera peut-être l’un des atouts sur lesquels misera Raphaël Wicky. Sans doute irrité par la prestation il est vrai un brin décevante de Kastriot Imeri à Haïfa, le Valaisan peut opter pour la vitesse du Vaudois dont,faut-il le rappeler, l’ancien directeur sportif du Lausanne-Sport n’avait plus voulu il y a trois ans.
Ce match, enfin, devra être celui de Fabian Rieder. Celui qui demeure à 21 ans le «gamin» de Koppingen s’apprête à s’engager avec Rennes. Il entend, bien sûr, quitter son club de cœur de la plus belle des manières. Trop discret à Haïfa, le demi international trouvera peut-être mercredi le relâchement nécessaire pour réussir un tout grand match. La finalisation de son transfert dans un club qui semble coller parfaitement à son plan de carrière va lui remettre la tête sur les épaules. C’est tout ce que demandait Raphaël Wicky.
(ATS)