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Une enquête ouverte après une plainte autour de l'emblème des JO de Paris

Une enquête a été ouverte cet automne après une plainte du concepteur de l'emblème des Jeux olympiques et paralympiques de Paris accusant de favoritisme son Comité d'organisation (Cojop) au profit d'une agence de communication, a indiqué une source judiciaire.
Publié: 13.12.2024 à 20:25 heures
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Dernière mise à jour: 13.12.2024 à 20:26 heures
Une nouvelle enquête vient s'ajouter à la liste après les Jeux olympiques de Paris.
Photo: KEYSTONE
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ATS Agence télégraphique suisse

Le concepteur de l'emblème des JO, Sylvain Boyer, accusait dans une plainte, déposée en avril, l'agence de communication W Conran Design et le Cojop de favoritisme, prise illégale d'intérêts, contrefaçon et recel.

L'ouverture de cette enquête est «la suite logique et attendue au regard des faits», a considéré son avocat Me Henri de la Motte Rouge, soulignant se réjouir «que la justice puisse faire son travail en toute sérénité dans ce dossier».

«On est choisis pour nos compétences, le succès des Jeux en témoigne. On a un retour en France et à l'international sur le fait que c'est un travail de qualité, ce qui fait qu'on a été retenu pour certains appels et pas d'autres», a réagi auprès de l'AFP Gilles Deléris, cofondateur de l'agence W Conran Design.

«On sait ce qu'on a fait, comment les choses se sont passées», a-t-il ajouté, disant être «serein» et ne pas avoir «d'inquiétudes particulières».

Identité visuelle

Le Cojop n'a pas répondu dans l'immédiat à l'AFP. Sylvain Boyer avait remporté en 2019 un premier marché dédié à la conception de l'emblème et de la typographie de l'événement. L'emblème, dévoilé en octobre 2019, fait référence à une flamme olympique et à un visage représentant Marianne, l'allégorie de la République française.

Sylvain Boyer estime avoir ensuite été écarté frauduleusement au profit de l'agence W Conran Design, sous prétexte d'un nouveau marché élargi.

Il considère aussi que sa contribution à l'identité visuelle des JO-2024 n'a pas été suffisamment mise en valeur par le Cojop.

Le parquet national financier (PNF) a confié l'enquête préliminaire à la Brigade de répression de la corruption et de la fraude fiscale (BRCF) - anciennement dénommée Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) -, a précisé la source judiciaire.

L'organisation des JOP, voulus «exemplaires» par le président du comité d'organisation Tony Estanguet, fait l'objet d'au moins quatre autres enquêtes financières connues, portant notamment sur la rémunération de ce dernier ou sur des soupçons de favoritisme lors de l'attribution des marchés.

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