Une année presque parfaite
Caitlin Clark, l'ambassadrice dont le basket a besoin

Caitlin Clark a transcendé le basket féminin en 2024, incarnant talent, charisme et impact. Avec des exploits uniques et une reconnaissance mondiale, elle montre que le développement du sport féminin passe par des figures fortes et inspirantes.
Publié: 29.12.2024 à 09:49 heures
Caitlin Clark n'a pas emmené son équipe au titre universitaire... et alors?
Photo: keystone-sda.ch
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Le sport féminin a fait des progrès immenses ces dernières années, mais il reste encore trop souvent dans l’ombre. Les campagnes publicitaires, les changements de règlements et les incitations économiques sont utiles, mais insuffisants. Ce dont le sport féminin a réellement besoin, ce sont des figures comme Caitlin Clark. Des personnalités capables de transcender les terrains et d’attirer l’attention du grand public, non seulement par leur talent, mais aussi par leur charisme et leur impact. En 2024, Caitlin Clark a été tout cela à la fois. Et bien plus encore.

Caitlin Clark est bien plus qu’une joueuse de basket exceptionnellement douée. Elle est une véritable superstar, une ambassadrice innée pour son sport. Cette année, elle a guidé les Hawkeyes de l’Iowa à un autre Final Four NCAA inoubliable, dépassant ses propres limites tout en battant des records. Mais ce n’est pas seulement ce qu’elle fait sur le terrain qui impressionne — c’est la façon dont elle le fait. Avec une précision assassine, une vision de jeu hors pair et une énergie communicative, elle joue avec une intensité et une passion qui captivent tout le monde, même ceux qui ne s’intéressent pas au basket.

Je me souviens encore d’avoir regardé son match historique face à Louisiana State durant le tournoi final de la NCAA. Elle a non seulement scoré 41 points, mais elle a dominé le jeu avec une telle assurance qu’on aurait dit qu’elle était sur une autre planète. C’est ce genre de moment qui donne envie de croire en un futur où le sport féminin sera aussi respecté que celui des hommes. Et 2024 n’a fait que confirmer son statut: elle a été la première femme à apparaître en couverture de Sports Illustrated dans une édition consacrée au basket, elle a été récompensée par un second prix de Joueur de l’Année, elle a été nommée par le TIME comme athlète de l'année. Rien que ça.

Mais Caitlin n’est pas qu’une joueuse incroyable, c’est aussi une communicante naturelle. Chaque interview, chaque geste sur le terrain, chaque échange avec ses fans — tout respire l’authenticité. Elle est drôle, accessible, mais aussi incroyablement déterminée. Quand elle parle, elle interpelle. Quand elle joue, elle envoûte. Et cela fait toute la différence. Parce que le développement du sport féminin ne passe pas seulement par les institutions. Il passe par ces icônes qui donnent envie aux jeunes filles de rêver et aux spectateurs de se lever de leur chaise.

En 2024, Caitlin Clark a été bien plus qu’une joueuse de basket exceptionnelle. Elle a été l’ambassadrice dont le sport féminin a besoin, celle qui montre que le talent brut peut se conjuguer avec une personnalité unique pour faire bouger les lignes. Les efforts des fédérations, les initiatives de sponsoring, les campagnes de communication, tout cela a son importance. Mais ce n’est rien sans des figures capables de porter ce combat sur leurs épaules. Et cette année, elle a porté le basket, et avec lui, tout le sport féminin, bien plus haut qu’il ne l’était en janvier dernier. Rien que pour cela, elle mérite une mention dans ces articles de fin d'année.

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