Les nerfs de Sofia Maekin sont à vif. Dans quelques instants, ses coéquipières du quatre de couple vont s'élancer pour la finale de l'aviron. Et la remplaçante genevoise a accepté de la suivre et de partager ses émotions avec Blick.
Le contact est déjà pris la veille de la finale. Pour la proposition, Sofia Meakin est «mega partante». Elle doit juste s'arranger au niveau de son programme, entre aide à ses coéquipières et interviews à donner à d'autres médias. Mais sur le principe, il n'y a aucun souci.
En arrivant au plan d'eau de Vaires-sur-Marne, un WhatsApp est lancé. «Les filles vont bientôt aller sur l'eau. Une fois qu'elles y sont, je peux venir», nous répond-elle.
Un problème d'accréditation
Problème: Sofia Meakin n'a pas le bon numéro sur son accréditation pour accéder à la tribune de presse. Après avoir tenté, en vain durant une bonne demi-heure et un passage par le bureau d'accueil, de la faire entrer, il faut s'avouer vaincu. Devant les lignes de l'est parisien, le plan est en train de tomber à l'eau.
Deux solutions viennent alors en tête: suivre la course depuis la zone mixte, le seul endroit où elle et Blick ont accès. Ou alors se faire un FaceTime durant la course de ses coéquipières. Le choix reviendrait à la Genevoise. Et elle se décide pour l'option plus humaine. Mais avant, il faut passer par la case photo.
Échauffement du matin annulé
Stressée et en attendant le photographe, Sofia Meakin nous raconte sa matinée jusqu'à présent. Qui a commencé par un réveil suffisamment tôt pour être à 7h sur le lieu de compétition. «Avant les courses, on fait un petit entraînement sur l'eau pour se dégourdir les muscles, nous explique la Genevoise. Sauf que ça a été annulé à cause d'un orage.» En lieu et place, les rameurs et rameuses suisses se sont échauffés à sec.
Ensuite, après une douche et une préparation, Sofia Meakin revient aux hangars pour soutenir ses coéquipières. «Je fais un petit rôle de staff: être là si elles ont besoin. Mais il n'y a pas grand-chose que je peux faire pour les aider, à part être là physiquement et mentalement», explique celle qui a aussi donné un coup de main d'un point de vue technique ce mercredi matin.
Puis, après quelques clichés, Blick et Sofia Meakin se dirigent à la zone mixte pour suivre les deux finales des Suisses au quatre de couple. «Je suis davantage stressée que si j'étais dans le bateau – car je ne peux rien faire. Là, je dois juste attendre», nous confie-t-elle en se rendant sur place.
Arrivée devant la télévision, la Genevoise nous parle de son expérience olympique jusqu'à présent – elle qui n'a malheureusement pas pu grimper dans un bateau. «Les émotions sont mitigées, avoue-t-elle. Elles sont en finale donc je suis fière et contente – mais quand je sais que la place ne s'est pas jouée à grand-chose, c'est un peu dommage… C'est hyper serré cette course», s'arrête-t-elle en observant la demi-finale du deux de couple poids léger. Après les épreuves d'aviron – auxquelles son copain Oliver Zeidler participe et vise l'or –, Sofia Meakin va retourner à Paris et profiter de l'ambiance olympique.
Elle prédit le scénario
Mais avant de penser à cela, place aux courses! Le quatre de couple hommes s'élance et elle est déjà stressée pour ses coéquipiers. Elle tient difficilement en place, même si elle sait qu'une médaille pour les quatre Suisses sera dure à obtenir. Et effectivement, ils terminent à la dernière place de leur finale.
Enfin, le moment tant attendu. La pression est à son paroxysme pour Sofia Meakin. Elle sautille un peu. Les Suissesses sont bien lancées, mais n'arrivent pas à remonter à la troisième place. Avant la course, la Genevoise a prédit une médaille de bronze qui allait se jouer entre la Suisse et l'Allemagne. La remplaçante ne s'est pas trompée, les Allemandes coiffant au poteau le bateau suisse. Comme tout le monde en Suisse, Sofia Meakin y a cru, mais il s'en est fallu d'un rien. Toute désolée, elle part rapidement pour aller réconforter ses coéquipières. Et c'est bien normal.