Quel est le point commun entre le Liechtenstein et le Belize (Amérique centrale), la Somalie (Afrique) et Nauru (Océanie)? À première vue, rien. Mais lors des Jeux olympiques, on en trouve un! En effet, la principauté est l'une des quatre nations à n'envoyer qu'un seul athlète à Paris. Son nom: Romano Püntener, 20 ans.
Il n'a certes pas réussi à se qualifier, mais le CIO lui a attribué l'unique «Universality Place» en raison de ses résultats chez les moins de 23 ans et de son potentiel - une sorte de wild card. «C'est arrivé à la dernière minute, en juin seulement. Je ne m'y attendais pas», raconte Püntener.
«Il va arriver au sommet»
Blick rencontre le talent du VTT à la Colline d'Élancourt. C'est ici, à une bonne trentaine de kilomètres du centre de la capitale française, que Püntener vivra lundi son rêve olympique. «Si nous parlons des premières places, Roman n'a aucune chance, il ne faut pas se voiler la face. Mais je suis sûr qu'il parviendra à se hisser au sommet dans quelques années. Romano est techniquement exceptionnel et très fort dans sa tête», déclare Ralph Näf, ex coureur suisse de 44 ans.
Le Thurgovien a remporté l'argent (2007) et le bronze (2008) aux championnats du monde de cross-country. Normalement, il est chef d'équipe de Thömus maxon, dont fait partie l'as du VTT Mathias Flückiger (35 ans). Mais aux Jeux olympiques, il est le coach de Püntener. «Il m'aide énormément», confie ce dernier.
Pas pour la Suisse? C'est un avantage!
Ceux qui pensent que le Liechtensteinois a un désavantage parce qu'il n'appartient à aucune grande fédération se trompent. C'est même le contraire d'après-lui. Outre Näf, Püntener a avec lui un mécanicien et le chef de mission. Tous ne s'occupent que de lui.
«J'ai la double nationalité, mais il est hors de question que je prenne le départ pour la Suisse», explique Püntener. Näf ajoute: «Romano n'aura pas à subir de sélections lors des années à venir, il pourra acquérir de l'expérience en toute tranquillité».
D'ailleurs, malgré sa mini-équipe, Püntener fait parler de lui. Ou justement à cause de cela. Il raconte: «J'ai échangé des pins avec Andy Murray au village olympique. Il était fasciné par le fait que je sois le seul athlète olympique de mon pays et voulait tout savoir de moi. C'était plutôt cool!»