Jamais, avant elles, une sprinteuse helvétique n'avait atteint une finale olympique. La Tessinoise et la Bernoise y sont parvenues ont sortant le grand jeu dès les séries (record national de Del Ponte en 10''91 et 10''95 pour Kambundji), pour continuer sur leur lancée en demi-finales avec des qualification directes, et enfin en finale où elles se sont battues jusqu'au bout.
La Jamaïque en force
Placées tout à l'extérieur, les Suissesses n'étaient pas dans les meilleurs couloirs. En retard à mi-course, elles ont su rester relâchées et tout en cadence pour aller cueillir des places d'honneur, en respectivement 10''97 et 10''99.
Le podium était inaccessible. Les Jamaïcaines ont réalisé un triplé, comme en 2008 à Pékin: Elaine Thompson-Herah a battu le record olympique de Florence Griffith-Joyner pour devenir la deuxième femme la plus rapide de l'histoire (10''61). Shelly-Ann Fraser-Pryce (10''74) prend l'argent et Shericka Jackson (10''76) le bronze.
Comme deux fois en 2016 à Rio, l'Ivoirienne Marie Josée Ta Lou échoue au pied du podium (10''91).
L'espoir fou pour le relais
Comparaison impensable avant ces JO, cette finale réunissait deux Suissesses... contre une seule Américaine, Teahna Daniels (7e). La meilleure Américaine, Sha'Carri Richardson, avait été exclue pour usage de cannabis.
Cette double percée suisse ouvre de magnifiques perspectives pour le relais 4 x 100 m en fin de semaine prochaine. Le podium est envisageable. Jamais Del Ponte, championne d'Europe en salle du 60 mètres en mars, ni Kambundji, médaillée de bronze aux Mondiaux 2019, n'avaient évolué à un tel niveau. Leur saine émulation peut encore faire merveille. Kambundji est également encore inscrite sur 200 mètres.