L'alimentation est l'un des facteurs qui permet aux sportifs de fournir des performances maximales. Or, au village olympique, cette alimentation laisse apparemment à désirer. «La nourriture n'est tout simplement pas assez bonne. J'aime le poisson, mais ici, des gens ont trouvé des vers dans leur poisson», s'insurge la star britannique de la natation Adam Peaty dans une interview accordée au média Inews.
Il n'y a pas d'image ou de preuve pour attester de la présence de vers ou d'aliments contaminés. La société qui s'occupe de la nourriture des athlètes à Paris ne veut pas non plus en entendre parler: «Ces allégations, bien qu'elles soient graves, ne sont appuyées par aucune preuve.»
«La nourriture est une catastrophe»
Peaty lui-même ne peut rien prouver, mais il n'y va pas de main morte pour autant. Il s'en prend ainsi aux organisateurs qui, pour des raisons de durabilité, ont fait en sorte que 60% des repas ne contiennent pas de viande. Une punition pour les athlètes, affirme le célèbre nageur.
«Je veux manger de la viande, j'ai besoin de viande pour être performant, et j'en mange aussi à la maison, alors pourquoi devrais-je manger autre chose?», poursuit le médaillé d'argent du 100 mètres dos. «Nous avons ici les meilleurs des meilleurs de ce monde – mais nous ne les nourrissons pas comme les meilleurs.»
Il n'est pas le seul
Peaty n'est d'ailleurs pas le seul s'en être pris à la nourriture depuis le début de ces Jeux. «Le moins que l'on puisse dire, c'est que la nourriture est une catastrophe», a par exemple déclaré le joueur allemand de hockey sur gazon Christoph Rühr. La lanceuse de poids américaine Raven Saunders a de son côté qualifié la nourriture de décevante. Quant à la délégation chinoise, elle n'a rien voulu entendre: elle fait venir ses propres cuisiniers et sa propre nourriture.
Et la délégation suisse dans tout ça? «La nourriture au village olympique est également un sujet de préoccupation pour certains athlètes suisses», répond Alexander Wäfler, porte-parole de Swiss Olympic, à une question de Blick. Toutefois, la critique n'est de loin pas aussi radicale que celle de Peaty. «Il existe un choix relativement large, de sorte que tous trouvent finalement différents plats à leur goût.»
Pour se nourrir au mieux, les sportifs peuvent d'ailleurs compter sur une prestation de choix: «Swiss Olympic a engagé un cuisinier dans chacun des villages olympiques externes de Châteauroux et de Marseille», explique Alexander Wäfler. Et de conclure: «Les athlètes ont aussi l'occasion de manger à l'extérieur et de varier les menus. Ils en profitent aussi, tout en restant mesurés.»