À l’échelle internationale, plus de 100 athlètes ayant remporté des médailles aux Jeux olympiques de Paris ont déjà renvoyé leur précieux en France. Et la liste ne cesse de s’allonger.
La raison? Elles sont très abîmées. Après seulement cinq mois, les médailles de Paris se trouvent parfois même dans un état désastreux. Leur durabilité et robustesse, censées refléter une certaine noblesse? Elles ne méritent certainement pas une place sur le podium. Les médailles de bronze sont les plus touchées. De nombreux lauréats signalent que leurs distinctions s’écaillent, certaines semblant même être cassées.
Réparation ou remplacement
Le fabricant propose de remplacer ou de réparer les originaux endommagés. Interrogés par Blick, la beach-volleyeuse Tanja Hüberli (32 ans) ainsi que les rameurs Roman Röösli (31 ans) et Andrin Gulich (25 ans) ont également signalé que leurs médailles de bronze présentaient un aspect peu reluisant. «Malheureusement, cela a commencé dès la première semaine», confie Gulich. Le Zurichois et Hüberli envisagent de faire appel au service d’échange mis en place par le CIO.
«Les médailles endommagées sont systématiquement remplacées par la Monnaie de Paris (ndlr: le fabricant des médailles) et gravées à l’identique de l’original», précise le CIO. Cette opération devrait débuter dans les prochaines semaines.
Comme l’explique Alexander Wäfler, porte-parole de Swiss Olympic, la procédure consiste à remplir un formulaire, à décrire le type de dommage et, si nécessaire, à joindre des photos. Selon le degré d’endommagement, l’original sera soit réparé, soit entièrement remplacé.
Les médailles d’or brillent toujours
Mais une question se pose: le sentiment est-il encore le même si une médaille durement gagnée est remplacée par une réplique? Le rameur Röösli réfléchit: «Bien sûr, la médaille n’est qu’un symbole de réussite. Les émotions et les souvenirs restent à jamais gravés dans nos cœurs. Mais je n’ai pas encore décidé si je voulais vraiment rendre celle qu’on m’a passée autour du cou après la course».
En revanche, les détenteurs de médailles d’or n’ont, pour l’instant, pas eu à se poser cette question. Chiara Leone (26 ans), la seule médaillée d'or des Jeux de 2024, a également remarqué quelques traces d’utilisation sur sa médaille. Mais, contrairement aux breloques en bronze tristement écaillées, la couche extérieure de sa médaille brille toujours aussi intensément qu'il y a cinq mois.