Vision à court terme
Gottéron, la tendance du printemps 2022?

Depuis la qualification de Fribourg Gottéron pour les demi-finales, le «modèle» des Dragons est envié. Et dire qu'il y a douze mois, l'équipe de la BCF Arena semblait sur le déclin...
Publié: 07.04.2022 à 15:27 heures
Le modèle des Dragons est-il devenu celui à suivre, douze mois seulement après avoir semblé dépassé?
Photo: Claudio de Capitani/freshfocus
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Grégory BeaudJournaliste Blick

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Ainsi, la tendance printemps 2022, c'est Fribourg Gottéron. Il faut suivre le modèle des Dragons coûte que coûte. Ce modèle, en 2021, était dépassé. Presque devenu has been. Mais aujourd'hui, il semble être revenu à la mode. Étrange court-termisme permanent, non?

Fribourg fait-il tout juste?

Au printemps 2021, il fallait absolument imiter Genève-Servette. Un savant mélange de quelques jeunes (de moins en moins, certes) et un entraîneur «frais», Patrick Emond, qui avait fait des merveilles. Qu'en reste-t-il aujourd'hui du côté des Vernets? Rien. Le coach a vidé son bureau à l'automne et les remises en question sont nombreuses. Genève-Servette a-t-il tout fait faux depuis douze mois et Fribourg Gottéron a-t-il, dès lors, tout fait juste?

Ne nous voilons pas la face. Rien n'est plus «results oriented» que le sport: il est bien difficile de faire abstraction du score des matches pour distribuer les bons et les mauvais points. Mais c'est peut-être là le problème: on oublie que le championnat est devenu compétitif depuis quelques années. Le nivellement par le haut commencé il y a une décennie avec les ouvertures des patinoires aux quatre coins de la Suisse (sauf à Genève, qui est pourtant dans un des coins...) a permis à toutes les équipes de se renforcer.

Tout va très vite

Ainsi la frontière entre une élimination en quarts de finale - ou même juste avant - et une demi-finale ne semble jamais avoir été aussi ténue. Cela ne veut pas dire qu'un échec ne doit pas être analysé et, en ce sens, Lausanne est l'équipe la plus intéressante à décortiquer aujourd'hui. Mais à l'inverse, il faut se méfier de toute surréaction, sous peine de rapidement passer pour un âne. Oui, le modèle fribourgeois semble bon. Mais c'est le même que celui de l'an passé. Et l'an passé, les Dragons avaient connu une mauvaise saison avec une élimination face à Genève-Servette qui avait beaucoup fait parler.

Comme quoi, tout va très vite. Ne l'oublions jamais!

Tout au long de cette fin de saison, la chronique «En mode play-off» reviendra sur les petites et grandes histoires de ces séries éliminatoires.

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