Cela commence de manière anodine. Sur Twitter, le site de statistiques NLIceData.com publie, sur la base de son modèle, une extrapolation selon laquelle la superstar de la NHL Connor McDavid marquerait 69 buts et 195 points par saison en Suisse. Comme le contrat du meilleur joueur du monde court jusqu’en 2026 avec les Edmonton Oilers, cela ne pourra pas être vérifié de sitôt dans la réalité.
Par la suite, le joueur de Genève-Servette Daniel Winnik a réagi à ce chiffre sur Twitter. «Il va faire bien moins que ça, écrit-il. Mais vu la façon dont on siffle dans la ligue, les gars pourraient le frapper et le faire trébucher autant de fois qu’ils le veulent sans recevoir de pénalité.»
Un sacré coup de gueule à l’adresse des arbitres suisses de l’imposant attaquant qui a disputé 861 matches de NHL pour Phoenix, Colorado, San Jose, Anaheim, Toronto, Pittsburgh, Washington et Minnesota, avant de rejoindre Genève en 2018.
«Cela conduit à plus de pertes de puck»
A la question de savoir si c’est pire en Suisse qu’en NHL, car McDavid pourrait provoquer une pénalité à chaque match, le joueur de 36 ans répond: «Ils ne sifflent pas les coups de canne ou les accrochages en National League. S’il a un coup de patin d’avance sur toi, il ne peut pas être arrêté, mais en autorisant les coups de canne et les accrochages ici, cela conduit à plus de pertes de puck quand tu as de l’avance sur quelqu’un.»
À Blick, le Canadien n’a pas voulu s’exprimer sur ses critiques. Et le chef des arbitres Andreas Fischer en a fait de même.
Daniel Winnik, un récidiviste
Daniel Winnik n’en est pas à son coup d’essai sur Twitter. En octobre, il s’était déjà plaint que son jeune coéquipier Mathieu Vouillamoz ait reçu une amende de 1000 francs lors de sa suspension pour une faute sur Ryan Gunderson, alors qu’il n’avait disputé que 46 matches de LN.
Le Canadien a également critiqué l’amende de 2000 francs infligée à la star de Davos Matthias Bromé lorsque celui-ci s’est laissé tomber de manière théâtrale lors d’une faute du Biennois Luca Cunti. «C’est ce qu’on appelle en hockey un 'ouvre-boîte'. Cela conduit TOUJOURS à une telle chute du joueur.»
La ligue a répondu poliment, s’est référée au jugement et l’a familiarisé avec le catalogue des amendes, lorsque Winnik a évoqué la sanction des simulations en NHL (première fois: avertissement, deuxième fois: 2000 dollars, troisième fois: 3000 dollars) à titre de comparaison.