Tristan Scherwey, attaquant du SCB
«J'avais aussi besoin de ce coup de pied au cul»

Depuis que le CP Berne a invité ses supporters dans son vestiaire, les Ours enchaînent les victoires.
Publié: 22.11.2021 à 15:09 heures
Berne a gagné six de ses sept derniers matches.
Photo: Urs Lindt/freshfocus
Angelo Rocchinotti

Le CP Berne était à terre. Il venait de s’incliner 3-6 contre Davos. Les spectateurs ont réagi avec colère et quinze fans ont été invités dans les vestiaires, ont tenu un discours devant toute l’équipe réunie. Ils ont réclamé de la combativité, de la passion et de la fierté. Cet épisode remonte à un mois. Depuis, les Ours ont gagné six de leurs sept derniers matches. Coïncidence? «Non», répond Tristan Scherwey.

«Je ne crois pas aux coïncidences et je suis convaincu que cette histoire a eu beaucoup d’influence sur nous», s’exclame le Fribourgeois. Lorsqu’on lui objecte qu’il pourrait difficilement donner une autre réponse, le joueur de 30 ans répond énergiquement: «Je le pense vraiment! Notre cœur à tous bat pour le SCB. Nous avons regardé les fans dans les yeux et avons réalisé à quel point ils souffraient. Cela nous a touchés. C’est d’autant plus beau que nous ayons pu montrer une réaction.»

«Il me manquait quelque chose»

Tristan Scherwey est un professionnel modèle, un leader sur et en dehors de la glace. Se reposer sur ses lauriers? Le puissant attaquant ne connaît pas cela. On lui a répété à maintes reprises qu’il n’avait pas de reproches à se faire, qu’il se donnait toujours à fond. «Je n’étais pas d’accord avec cela. Les critiques me concernaient aussi. Je n’étais pas satisfait de mes performances, je sentais qu’il me manquait quelque chose. Moi aussi, j’avais besoin de ce coup de pied au cul», s’exprime sans langue de bois le principal concerné.

Lors des douze premiers matches de la saison, l’attaquant n’avait marqué qu’un seul petit but. Depuis qu’il s’est fait remonter les bretelles, il a inscrit cinq réussites lors des sept derniers matches et a réussi un doublé lors de la victoire 6-1 contre Zurich samedi. L’énergie de Tristan Scherwey est contagieuse. «J’ai toujours su que nous étions capables de faire mieux. Mais cela ne fonctionnait tout simplement pas. C’était frustrant.»

Nouvel entraîneur, nouveau système

Les Ours jouent désormais mieux avec le système du nouvel entraîneur Johan Lundskog. «On dit souvent qu’il faut du temps après un changement d’entraîneur. Je ne suis pas fan de ce genre de déclarations. Néanmoins, nous nous sentons beaucoup plus à l’aise et nous appliquons plus systématiquement ce qui nous est demandé».

Mais malgré les succès, Tristan Scherwey déclare: «Il n’y a pas de raison d’être satisfait. Nous sommes encore loin d’être là où nous voulons être».

(Adaptation par Matthias Davet)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la