Il y a pile une semaine, Tim Berni, 22 ans, n’avait pas encore disputé la moindre minute en championnat de NHL. Depuis, le défenseur des Blue Jackets de Columbus a cinq matchs à son actif. Et son bilan est bon malgré les trois défaites.
L’arrière zurichois patine près de 20 minutes par match dans une organisation de la NHL qui est actuellement la troisième plus mauvaise en termes de points devant Anaheim et Chicago.
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Ce sont des jours particuliers pour le Zurichois, qui tente depuis l’automne 2021 de réaliser son rêve de NHL. Depuis le début de saison, il n’était «que» dans l’antichambre de la prestigieuse ligue, du côté des Cleveland Monsters en AHL.
En raison d’une pénurie de défenseurs (Bean, Werenski, Boqvist et Blankenburg étaient tous blessés), Berni a été rappelé par son club. Mais il a dans un premier temps assisté aux matches des Blue Jackets depuis les tribunes.
L’excitation l’emporte sur la nervosité
Mercredi dernier, l’attente a pris fin. C’est contre les Penguins de Pittsburgh, avec les superstars Sidney Crosby et Evgeni Malkin, que Berni a pu jouer pour la première fois dans la meilleure ligue du monde. «J’étais déjà un peu nerveux, mais l’excitation a pris le dessus. Car je rêvais de ce moment depuis que je connais le hockey», nous a-t-il confié. Pour Berni, c’était presque Noël.
Ces émotions exacerbées se sont calmées lorsque le puck a été lâché. «Ensuite, c’était simplement du hockey. Le même jeu, mais dans un autre environnement. C’est pourquoi j’ai juste pris du plaisir à jouer», explique l’ancien défenseur des Zurich Lions.
Pour sa première en NHL, Tim Berni s’était préparé spécialement: «Je me suis dit que je voulais profiter de tout cela, indépendamment de ce qui se passerait pendant le match. Et j’y suis parvenu». Si bien que son coach, Brad Larsen, 45 ans, s’est montré satisfait du débutant suisse et l’a explicitement félicité devant les médias. Pour Berni lui-même, le meilleur feedback a été tout simplement de pouvoir jouer à nouveau le lendemain contre Buffalo.
«Je prends jour après jour»
Dans un premier temps, il n’a toutefois pas réussi à faire changer les résultats de l’équipe qui compte parmi les cancres de NHL. Columbus a perdu à la fois contre Pittsburgh (1-4) et contre Buffalo (4-9). Mais lors de la troisième tentative, il a remporté sa première victoire face à Calgary (3-1): «C'était très cool et très important après le très mauvais match à domicile contre Buffalo», précise-t-il.
Dernièrement, Berni a également pu fêter son premier succès dans son premier duel suisse en NHL grâce à une victoire 6-5 après prolongation contre Los Angeles et Kevin Fiala. De plus, il a obtenu pour la première fois un temps de glace respectable de plus de 20 minutes.
L’agile défenseur est heureux de la manière dont les choses se passent pour lui, mais il est suffisamment réaliste pour savoir que cela ne lui garantit rien pour l’avenir. Et que les cartes seront redistribuées si la liste des blessés des Blue Jackets s’allège: «Dans cette ligue, tout peut aller très vite, c’est pourquoi je prends jour après jour», conclut-il.