Vlan! Le poids de quatre kilos s'écrase juste après la marque des 17 mètres. Un instant fort pour Miryam Mazenauer (25 ans), qui disputait le week-end dernier les Championnats d’Europe en salle à Apeldoorn (Pays-Bas), devant près de 4000 spectateurs. Malgré ce lancer très honorable, la meilleure spécialiste suisse de la discipline a manqué de peu la qualification pour la finale.
Au même moment, à plus de 800 kilomètres de là, son compagnon Marco Forrer (28 ans) jubilait avec le HC Viège. Son équipe venait d’éliminer le HC Thurgovie des play-off de Swiss League avec un cinglant 4-0 au total et se qualifiait pour la finale. Désormais, les Valaisans affrontent Bâle, vainqueur de la saison régulière. Plus que jamais, le rêve de promotion est vivant.
Un couple à distance, mais connecté
Depuis quelques semaines, la vie de Miryam Mazenauer et Marco Forrer est une course contre la montre. «C’est une période intense, il se passe beaucoup de choses. Nous sommes tous les deux très concentrés sur nos objectifs, alors on ne se voit pas beaucoup», confie la lanceuse de poids à Blick, après ses qualifications aux Européens. Malgré la distance, ils restent soudés: «On s’écrit, on s’appelle souvent, et on essaie de parler d’autre chose que du sport pour relâcher un peu la pression.»
Amour, coaching et fonte
Leur histoire a commencé il y a six ans, dans une salle de musculation de Teufen (Appenzell). «Il s’entraînait dans cette salle, j’étais là aussi. Le courant est passé.» Aujourd’hui encore, Marco Forrer ne se contente pas d’être son compagnon, il est aussi son coach technique. «Il s’occupe des aspects techniques, tandis qu’Adrian Rothenbühler gère le travail de force», précise Miryam Mazenauer.
Ces derniers jours ont été particulièrement éprouvants pour elle. Elle n’a appris que tardivement sa qualification pour les Européens et a dû jongler avec ses obligations professionnelles – elle enseigne à 50% les mathématiques et la matière Nature, Homme, Société à Berne. «Jusqu’à mon départ, mes journées étaient bien remplies!»
Un mois de mars effréné
Les Championnats d’Europe désormais terminés, Miryam Mazenauer pourrait-elle assister à la finale de son compagnon dimanche à Bâle? Encore une fois, la réponse est non. La Suissesse s’envolera ce week-end pour Chypre, où une compétition l’attend. Son marathon de mars est loin d’être terminé.