On pourrait presque parler d’une agréable tradition pour la troupe de Patrick Fischer. A savoir se préparer face aux grands de son sport et ne pas du tout se sentir mal à l’aise. La Suisse regarde aujourd’hui clairement ses trois adversaires dans les yeux. Et à domicile, il y a logiquement une volonté de bien faire. Elle défiera la Suède jeudi soir, la Tchéquie samedi soir et enfin la Finlande dimanche à 13h.
Patrick Fischer a-t-il eu envie de faire plaisir au public «welsche»? Pas impossible lorsque l’on se penche sur le nombre de Romands au sein de cette sélection. Gauthier Descloux et Ludovic Waeber devant le filet avec encore Connor Hughes comme représentant fribourgeois, Simon Le Coultre et Romain Loeffel en défense avec le Lausannois Lukas Frick, puis Jason Fuchs, Gaëtan Haas, Killian Mottet, Vincent Praplan, Damien Riat, Noah Rod, Tristan Scherwey et Christoph Bertschy parmi les attaquants, cela porte à douze le nombre de joueurs francophones, un nombre inédit. Des joueurs déjà présents au premier rassemblement de novembre, seuls Damien Riat, Noah Rod et Christoph Bertschy sont de retour.
Consolider les bases
Et pas de quoi crier au favoritisme de la part du patron. Si un Damien Riat ne traverse pas la meilleure période de sa carrière actuellement, il a rendu de bonnes copies à Turku lors de la première fenêtre internationale. Le constat diffère peu au sujet de Killian Mottet. Moins tranchant avec Gottéron cette saison, l’ailier buteur aura la chance d’évoluer à la maison et sa mentalité de gagneur l’aidera à coup sûr.
Par rapport au mois dernier, Patrick Fischer pourra surtout s’appuyer sur deux centres de grande qualité, puisque tant Gaëtan Haas qu’Enzo Corvi auront la responsabilité des deux premières lignes. Convoqués en novembre, les deux attaquants avaient dû déclarer forfait pour cause de blessure. Et si tout se passe bien pour eux jusqu’en mai, il est fort probable de les retrouver dans le contingent qui s’envolera pour la Lettonie en mai.
Ce deuxième tournoi, avec deux néophytes dont le seul Willy Riedi parmi les joueurs de champ, doit permettre de consolider les bases. On le voit, Patrick Fischer et son staff n’entendent pas s’amuser à faire des essais, mais à travailler dans la continuité avec un groupe de qualité. Dix joueurs sélectionnés étaient du voyage à Pékin en février dernier à l’occasion des Jeux olympiques, en sachant qu’entre la Coupe Spengler et la Champions League, Patrick Fischer a volontairement laissé de côté certains joueurs.
(ATS)