Alors que Lausanne pressait pour revenir au score face à Ajoie, Jiri Sekac s'est fait l'auteur d'une très vilaine charge à la tête de Jérôme Gauthier-Leduc. La violence du choc a fait gicler le casque du défenseur québécois qui a immédiatement regagné les vestiaires pour se faire soigner. Le sang sur la glace atteste de la violence du choc.
Les 7144 spectateurs de la Vaudoise aréna ont probablement imaginé que Jiri Sekac allait être fort logiquement renvoyé aux vestiaires pour cet abominable coup de coude. À la surprise générale, l'ailier des Lions n'a pas été rattrapé par la patrouille. Pire encore: ce sont les Ajoulots qui se sont retrouvés en infériorité numérique pour une autre faute sur cette même action.
Les complaintes de Julien Vauclair n'y ont rien changé. C'est TJ Brennan qui a dû passer deux minutes sur le banc des pénalités alors qu'il ne restait qu'une poignée de minutes à jouer. Si la logique avait été suivie, Lausanne aurait dû se retrouver en infériorité numérique pour 5 minutes puisque Jiri Sekac n'aurait jamais dû terminer cette rencontre.
Enquête à venir?
S'il faut faire attention de ne pas taper aveuglément sur les arbitres, une question est tout de même inévitable après cette rencontre: comment une charge moche à ce point sur le joueur jouant la rondelle peut-elle demeurer impunie?
Samedi matin, la Ligue a communiqué l'ouverture d'une enquête contre Jiri Sekac. Toute autre issue à cette scène litigieuse aurait été problématique sur la réelle volonté de vouloir protéger l'intégrité physique des joueurs. Vendredi soir, Jérôme Gauthier-Leduc n'a pas été protégé par le quatuor arbitral. Reste à espérer que cette mésaventure ne le prive pas de la Coupe Spengler, lui qui avait reçu la convocation jeudi pour rejoindre Davos avec le Team Canada.