Record de spectateurs battu
Laura Desboeufs: «Le hockey féminin progresse chaque année»

Une rencontre du championnat de Suisse féminin a été organisée en marge de la Coupe Spengler. Ce samedi, il y avait plus de 1600 spectateurs pour assister à Davos - Ambri (2-3 ap). Dans les rangs tessinois, la Jurassienne Laura Desboeufs a participé à la fête.
Publié: 30.12.2023 à 14:59 heures
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Laura Desboeufs a vécu de l'intérieur le développement du hockey féminin.
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Bien sûr, Laura Desboeufs aurait préféré être sur la glace. Mais pour la Romande d'Ambri-Piotta, être sur le banc était déjà une belle victoire. «Je reviens d'une grave blessure, nous a-t-elle confié. J'ai dû tout reconstruire mon genou. Je viens de recommencer à m'entraîner normalement. Je dois désormais gagner en force et, plus important encore, retrouver ma musculature.»

À Davos, la Jurassienne n'a fait que l'échauffement et a ensuite pris place sur le banc pour assister à la rencontre de son équipe. «Mais cela reste quelque chose de génial», apprécie-t-elle. N'a-t-elle pas demandé à son entraîneur de lui donner un shift ou deux pour vraiment prendre part à la fête? «Non, cela n'aurait pas été une bonne idée, remarque-t-elle sans la moindre déception dans la voix. J'ai travaillé beaucoup trop dur pour revenir. Je n'avais pas envie de prendre le risque de subir une mauvaise charge ou de faire un faux mouvement qui aurait pu me faire mal.»

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Même s'il était spécial, ce match ne devait pas la faire dévier de son plan. «J'espère que dans un mois, je pourrai jouer normalement.» Et même si son temps de jeu est resté bloqué à 0 seconde, Laura Desboeufs a tout de même pu apprécier l'atmosphère et les 1605 spectateurs, un nouveau record de Suisse pour son sport. «En règle générale, s'il y a 100 personnes, c'est déjà bien, remarque-t-elle. Mais j'avoue que j'espérais une belle affluence, car les gens qui sont présents à Davos aiment le hockey. Je suis donc très contente que l'on ait pu faire connaître notre sport grâce à cette initiative.»

Elle en est convaincue: ce sont de telles occasions qui vont aider le hockey féminin à sortir de l'ombre. «On voit que cela progresse de manière régulière, remarque-t-elle. Mais je pense que cette année, c'est plus marqué encore.» Même si elle n'a que 27 ans, l'attaquante est bien placée pour juger ce développement puisqu'elle évolue en première division depuis la saison 2012/2013. «C'est surtout au niveau de la visibilité que je vois un gros changement. Les clubs font beaucoup d'effort pour nous mettre en avant. Le match de ce jour en est la preuve.»

«On se sentait de trop à Lugano»

Elle a également pu apprécier l'avancée du hockey féminin en passant de Lugano à Ambri l'été passé. «À Lugano, on se sentait de trop, regrette-t-elle. Durant un mois, il n'y avait même plus d'équipe. On devait s'entraîner tard le soir, lorsque la glace ne nous était pas enlevée. Ambri met un sacré projet sur pied et je vois une sacrée différence.»

La structure en Léventine lui a permis de bénéficier d'un encadrement pour se réhabilitation après sa blessure. «On a un vestiaire, une salle de gym. Bref, on sent que tout le monde est derrière nous. J'en profite vraiment pour revenir en forme. J'ai commencé à m'entraîner à 100%. Cela fait du bien, car avant, j'étais surtout là pour supporter mon équipe. Je me réjouis de pouvoir l'aider sur la glace. Je pense que certains ont dû penser que j'étais une membre du staff à force de ne pas jouer (rires).»

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