Sur le papier, Zurich a remporté les play-off avant de les jouer. La simple lecture du contingent suffit à faire peur à tous les adversaires des joueurs de Rikard Grönborg. Quand sur la première ligne vous pouvez disposer d'une paire Malgin-Andrighetto, le ton est donné.
Mais les titres ne s'achètent pas avec une alignée de joueurs. Et ça, le directeur sportif Sven Leuenberger en est bien conscient: «En Suisse, l'évaluation se base trop sur les capacités techniques. A côté de cela, il y a des facteurs comme le caractère, la capacité à souffrir, la dynamique d'équipe. Ce qui est important maintenant, c'est que nous nous présentions comme une équipe et que les aptitudes techniques soient un plus.»
Le 'nous' avant le 'je'
La courbe de forme des Zurichois, qui ont terminé la saison régulière à la 3e place, va dans le bon sens. Ils ont remporté 17 de leurs 22 derniers matches, alors qu'ils n'en avaient remporté que 15 lors des 30 premiers. Avec autant de talent, chacun a une idée de la manière dont il aimerait jouer et comment il aimerait être utilisé. «C'est un défi pour chaque entraîneur de faire comprendre aux joueurs que le 'nous' est plus grand que le 'je'», rappelle très justement Sven Leuenberger.
Cela signifie que certains doivent accepter de ne pas avoir de temps de jeu sur le power-play malgré un statut d'international, par exemple. Que la perspective de gagner le titre dépasse les statistiques personnelles. Si Grönborg parvient à ce que chaque joueur trouve sa place sur l'échiquier, Bienne aura bien de la peine à faire dérailler cette belle machine de hockey.
«Ce n'est plus un échauffement»
Mais attention, les Seelandais possèdent également une bonne dose de talent. Du haut de ses 36 ans, Damien Brunner a réussi la meilleure saison depuis son retour d'Amérique du nord en décembre 2014. En 44 matches, il a compilé 21 buts et 23 assists. Si les Bernois tournent bien, ils peuvent battre n'importe quel adversaire.
Ce n'est pas pour rien que Leuenberger s'attend à une série serrée, comme lors de l'unique confrontation en play-off jusqu'à présent en 2015, où les Zurichois s'étaient imposés 4-3. «Avant, le quart de finale était quasiment un échauffement, conclut Sven Leuenberger. Aujourd'hui, c'est presque le pire obstacle. Tout le monde est encore en pleine forme. Ce sera extrêmement difficile.»
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(ATS)