Patrick Fischer tremble
«C'est la semaine de vérité»

L'entraîneur de l'équipe nationale Patrick Fischer se plaint des erreurs individuelles après l'échec cuisant contre le Danemark. Raphael Diaz est agacé par les nombreuses pénalités. Le capitaine a également exprimé sa colère sur le banc des joueurs.
Publié: 13.02.2022 à 07:02 heures
La Suisse s'est inclinée pour son 3e match dans ce tour préliminaire.
Photo: keystone-sda.ch
Nicole Vandenbrouck

Des Danois défensifs, mon œil. Ils savent aussi parfaitement attaquer. Et ils ont choqué l'équipe nationale suisse en marquant deux fois en l'espace de 21 secondes. Après ce doublé, la détermination des Suisses s'est estompé et a laissé place à l'incertitude. Ce n'est que lorsque le match semblait déjà perdu (1-4) qu'ils se sont ressaisis et se sont lancés à l'attaque dans une course contre la montre – trop tard.

«Je ne sais pas du tout ce qui s'est passé, déclare le gardien Reto Berra. Après deux matches perdus, nous en voulions peut-être trop.» Son coéquipier à Fribourg et capitaine de la Suisse Raphael Diaz, habituellement diplomate, s'exprime cette fois avec franchise: «À un niveau international, notre performance défensive n'était pas assez bonne.» Une autre chose lui a fait perdre brièvement son sang-froid lorsqu'il a crié sur tout son banc de joueurs au milieu du deuxième tiers-temps: les pénalités. «J'ai dit que ça suffisait. On peut se permettre une ou deux pénalités à ce niveau.» La Suisse en a pris sept. «C'est de notre faute», souffle Raphael Diaz.

L'entraîneur de l'équipe nationale Patrick Fischer avait souligné avant la rencontre que l'objectif des Suisses était d'atteindre leur rythme de croisière en attaque. À cet égard, il espérait que le retour de Denis Malgin aurait une influence positive lors du match contre les Danois. C'est pour cela que le sélectionneur a brassé toutes ses lignes. Cela a libéré certains joueurs lors du tiers initial, mais ce n'était qu'un feu de paille. Il est toutefois difficile de reprocher à Malgin, sur la glace lors de plusieurs buts encaissés, de manquer de rythme. La performance globale du tiers médian était à oublier.

Les Danois avec de l'intensité, les Suisses avec de l'incertitude

«Quand on est menés 1-3 contre une équipe que l'on devrait battre, des incertitudes apparaissent», explique Patrick Fischer. Les Danois de l'ancien entraîneur de Langnau et de Lausanne Heinz Ehlers ont en revanche pris goût à la compétition et ont montré aux Suisses ce qu'il faut faire en matière d'intensité lors d'un tournoi olympique. «Je leur adresse mes compliments, poursuit le coach de la Suisse. Les Danois ont une grande confiance en eux.» Il a certes eu quelques mots positifs pour ses joueurs, entre autres pour leur combativité dans les dernières minutes et pour leur amélioration offensive.

Mais l'entraîneur de l'équipe nationale, qui avait cité la demi-finale comme une «objectif honnête» en début de saison, ne peut pas être satisfait. Les Suisses terminent la phase de groupe en dernière position et sans aucune victoire. La pression est donc là. «Maintenant, c'est la semaine de vérité. Nous devons gagner les deux prochains matches.» Tout commence par le huitième de finale, mardi. «Nous serons alors à nouveau sur les bons rails», explique «Fischi». Puis le quart de finale de mercredi. La question est de savoir si le processus d'apprentissage dont on parle tant portera ses fruits et si l'équipe parviendra à surmonter mentalement la désillusion du tour préliminaire.

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