C'est le matin à New York, Nico Hischier (26 ans) a un jour de congé après le dernier match de la saison régulière, avant de retourner à l'entraînement pour préparer les play-off. Nous sommes jeudi, le jour où son canton d'origine, le Valais, est plongé en plein chaos à cause des chutes de neige. A-t-il eu connaissance du retour de l'hiver chez lui? «Oui, on m'a envoyé quelques photos», dit la star de la NHL. «Il semble qu'il y ait beaucoup de neige. C'est le mois d'avril. Mais je n'ai pas encore parlé à ma famille, je le ferai juste après ce téléphone avec vous».
Blick: Nico Hischier, vous avez 75 matches dans les jambes, et les play-off vont bientôt commencer. Comment vous sentez-vous?
Nico Hischier: On débute dimanche, il y a quand même quelques jours pour récupérer. Si l'on considère notre calendrier des dernières semaines, c'est déjà beaucoup de temps libre! Cela fait du bien, on peut ainsi reprendre des forces et de l'énergie. Personnellement, une pause trop longue ne me convient pas, je suis content de reprendre vite.
Ce sont vos troisièmes play-off avec les Devils. Vous souvenez-vous des premiers, il y a huit ans?
Bien sûr, je me souviens de beaucoup de choses. Nous avions joué contre Tampa, une très bonne équipe, et pour la première fois, j'ai ressenti l'émotion des play-off, y compris avec les fans. Ce sont des souvenirs particuliers de cette saison, qui était ma première en NHL.
En 2023, vous avez remporté la première série de play-off de votre carrière. Une étape importante pour vous?
Je ne le dirais pas comme ça, car je ne me suis pas fixé comme objectif dans ma carrière de gagner une série de play-off, mais la Stanley Cup. Et pour cela, il faut gagner plusieurs séries. Après ma carrière, cela ne m'apportera rien de dire que j'ai gagné une série de play-off.
Et que signifie pour vous le fait d'avoir réussi deux hat-tricks cette saison, vos premiers en NHL?
Le match de mon premier hat-trick restera certainement à jamais gravé dans ma mémoire (le 25 novembre contre Nashville). Ce ne sont certes que des chiffres. Mais si je n'en avais pas réussi un avant la fin de ma carrière, cela m'aurait fait de la peine. Là, j'ai dû attendre jusqu'à ma huitième saison. Au cours de ces huit années, j'ai souvent marqué deux buts dans un match, mais il me manquait toujours le troisième. Je suis heureux d'y être arrivé enfin.
Qu'avez-vous fait des pucks que vous deviez recevoir?
Je ne les ai plus. On me les a donné peu après les deux matches, c'est vrai, mais ils sont maintenant de retour chez les Devils. Le club réalise à chaque fois pour les joueurs un collage ou un poster avec les moments forts de la saison. Je suis sûr qu'ils en feront partie.
Maintenant, au premier tour, vous allez affronter les Carolina Hurricanes, avec qui vous avez encore un compte à régler...
Oui, on peut dire ça. Nous avons été éliminés au deuxième tour des derniers play-off contre eux. Ce ne sera pas facile, nous sommes conscients qu'ils sont une très bonne équipe. Mais rien n'est impossible. Nous ne pensons pas encore trop loin, nous nous concentrons sur le premier duel.
Les Devils sont considérés comme des outsiders. Une chance?
Chez nous, tout le monde croit que nous pouvons battre Carolina. Nous connaissons bien les Hurricanes, car ils jouent dans notre division. En saison régulière, nous avons gagné deux matches sur quatre contre eux. Nous n'avons pas à nous cacher. Mais si nous ne jouons pas notre meilleur hockey, ce sera difficile. Il n'y a pas d'adversaires faciles dans les play-off. C'est pourquoi je n'aime pas trop utiliser des mots comme «outsider».
Nico Hischier (26 ans) est originaire de Naters (Haut-Valais). À 15 ans, il est passé du HC Viège au CP Berne, où il a fait ses débuts en Ligue national. Dans la ligue junior nord-américaine, le centre a continué à se développer chez les Mooseheads de Halifax. En 2017, il a été le premier Suisse à être choisi comme numéro 1 par les New Jersey Devils lors du repêchage de la NHL et a fait ses débuts la même saison. En tant que rookie, Nico Hischier a tout de suite réussi à marquer 52 points (20 buts).
En 2019, le Haut-Valaisan a signé un contrat de sept ans pour 50,75 millions de dollars américains. Avant son retour à la compétition après une blessure au pied, il a été nommé capitaine des Devils en février 2021. Après Mark Streit (NY Islanders) et Roman Josi (Nashville), il n'est que le troisième Suisse de NHL à porter le C sur la poitrine.
L'attaquant s'apprête à disputer ses troisièmes play-off avec New Jersey. En saison régulière, il a été le meilleur buteur des Devils et a établi un nouveau record personnel avec 35 buts. Il a également réussi deux hat-tricks, ses premiers en NHL.
Depuis six ans, Nico Hischier est ambassadeur de Sky Switzerland. Le fournisseur de streaming propose via l'application Sky toutes les grandes ligues, tous les matches et tous les sports regroupés sur une seule application. De quoi faire battre le cœur des fans de hockey : Les playoffs de la NHL, qui débutent ce week-end, sont également présents en coopération avec MySports.
Nico Hischier (26 ans) est originaire de Naters (Haut-Valais). À 15 ans, il est passé du HC Viège au CP Berne, où il a fait ses débuts en Ligue national. Dans la ligue junior nord-américaine, le centre a continué à se développer chez les Mooseheads de Halifax. En 2017, il a été le premier Suisse à être choisi comme numéro 1 par les New Jersey Devils lors du repêchage de la NHL et a fait ses débuts la même saison. En tant que rookie, Nico Hischier a tout de suite réussi à marquer 52 points (20 buts).
En 2019, le Haut-Valaisan a signé un contrat de sept ans pour 50,75 millions de dollars américains. Avant son retour à la compétition après une blessure au pied, il a été nommé capitaine des Devils en février 2021. Après Mark Streit (NY Islanders) et Roman Josi (Nashville), il n'est que le troisième Suisse de NHL à porter le C sur la poitrine.
L'attaquant s'apprête à disputer ses troisièmes play-off avec New Jersey. En saison régulière, il a été le meilleur buteur des Devils et a établi un nouveau record personnel avec 35 buts. Il a également réussi deux hat-tricks, ses premiers en NHL.
Depuis six ans, Nico Hischier est ambassadeur de Sky Switzerland. Le fournisseur de streaming propose via l'application Sky toutes les grandes ligues, tous les matches et tous les sports regroupés sur une seule application. De quoi faire battre le cœur des fans de hockey : Les playoffs de la NHL, qui débutent ce week-end, sont également présents en coopération avec MySports.
L'absence du gardien Jack Hughes est-elle un immense problème ou va-t-elle aider l'équipe à être encore plus soudée?
L’absence de Jack est un vrai coup dur. C’est un pilier de l’équipe, et forcément, quand un joueur comme lui manque, tout le collectif en ressent l’impact. Il a fallu que chacun hausse son niveau, qu’on se serre les coudes. Mais cela fait plus d’un mois maintenant qu’on joue sans lui — et on reste une vraie équipe, solide, unie. Son absence nous a même rapprochés. On a tous été secoués en apprenant que sa saison était terminée. On sait à quel point il rêvait de disputer enfin les play-off, après tout ce qu’il a enduré avec ses épaules. Alors oui, on va se battre. Pour nous, et pour lui.
Sentez-vous encore plus de responsabilité sur vous?
Absolument. C'est en moi comme chez tous les autres joueurs. Quand quelqu'un est absent, on essaie d'en faire encore plus. Mais je connais aussi mes limites, je ne veux pas en faire trop, mais essayer de garder l'équilibre. Le fait que je veuille et doive montrer l'exemple en tant que capitaine n'est pas nouveau.
Comment préparez-vous votre équipe aux play-off?
Je n'ai encore rien prévu de spécial. Nous aurons certainement un dîner en équipe avant le début des playoff. La tension va monter automatiquement dans l'équipe. Tout le monde sait ce que cela signifie. Avant le premier match, il n'y a même plus besoin de dire grand-chose. La tension et la motivation sont palpables dans le vestiaire. Si mon instinct me dit qu'il faut dire quelques mots parce que l'énergie manque, je le ferai.
Vous attaquez souvent avec votre compatriote Timo Meier à vos côtés, parlez-vous avec lui de vos pensées et de vos sentiments?
Oui, j'échange souvent avec lui. Il a plus d'expérience en play-off que moi, il sait ce qui compte à ce moment de la saison. Il est rapide, physiquement fort, capable de jouer agressif. Ses checks font mal! Tout le monde doit atteindre ce niveau. S'il montre l'exemple, les autres suivront.
Quels sont vos points forts?
Mon jeu complet, solide derrière et créatif devant. Mon niveau d'énergie va aussi encore augmenter, je veux jouer encore plus dur et finir les checks. Tout cela vient avec les frissons des play-off.
Depuis six ans, Nico Hischier est ambassadeur de Sky Switzerland. Le fournisseur de streaming propose, via l'application Sky, toutes les grandes ligues, tous les matches et tous les sports regroupés sur une seule application. De quoi faire battre le cœur des fans de hockey: Les play-off de la NHL, qui débutent ce week-end, sont également présents en coopération avec MySports.
Depuis six ans, Nico Hischier est ambassadeur de Sky Switzerland. Le fournisseur de streaming propose, via l'application Sky, toutes les grandes ligues, tous les matches et tous les sports regroupés sur une seule application. De quoi faire battre le cœur des fans de hockey: Les play-off de la NHL, qui débutent ce week-end, sont également présents en coopération avec MySports.
De longs play-off signifient peut-être que vous allez manquer le championnat du monde avec l'équipe nationale. Avez-vous déjà des discussions à ce sujet?
Non, pas vraiment, nous nous concentrons maintenant sur les play-off, et ce n'est que lorsque ce sera pertinent que nous aborderons le sujet de l'équipe nationale.
En tant que capitaine, vous êtes de toute façon déjà sous les projecteurs toute la saison, mais encore plus pendant les play-off. Où trouvez-vous l'équilibre?
Dans la vie, à côté du hockey. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire. J'essaie de trouver un équilibre. Même si ça ne va pas bien ou si j'ai fait un mauvais match, j'essaie de ne pas le ramener à la maison.
Avez-vous un préparateur mental?
Oui, je travaille depuis quelques années avec un préparateur mental. Cela me fait progresser en tant que joueur et en tant que personne.
Que vous apporte le yoga, que vous pratiquez depuis douze ans déjà?
Le yoga me permet d'être dans l'instant présent - de me détendre et de faire du bien à mon corps. Je suis convaincu que cela m'aide à être moins vulnérable aux blessures.
Au fait, avez-vous toujours dans la tête la plaque en titane dont vous avez eu besoin après avoir été percuté par le puck en février 2021?
Oui, elle y restera jusqu'à la fin de ma vie.
Vous avez depuis été épargné par les grandes blessures. Faites-vous très attention à votre corps ?
L'alimentation est devenue un sujet de plus en plus important pour moi au fil des ans. Je n'ai pas de plan alimentaire strict, mais je fais attention à la qualité et aux nutriments des aliments que je mange. Je me sens mieux physiquement et mentalement.
Lors de votre première interview, il y a sept ans, vous m'avez dit que vous ne pouviez pas vous passer de chips. Est-ce toujours le cas?
Je n'ai pas changé, je mange des chips de temps en temps, j'avoue (rires).
Vous venez de passer neuf ans, c'est-à-dire toute votre vie d'adulte, en grande partie à l'étranger. Qu'est-ce qui est resté typiquement suisse chez vous?
Bonne question. (Il réfléchit.) Même ici, je mange de temps en temps une fondue, principalement avec mes coéquipiers suisses. Nous conservons cette tradition.
Vous savez aussi jouer au jass?
Oui, c'est vrai, je joue au jass, c'est aussi suisse. Avec Jonas (Siegenthaler), je joue de temps en temps dans l'avion, surtout la saison dernière.
Que faites-vous dans l'avion? Regardez-vous des séries ou des films? Ou comment passez-vous le temps?
En dormant, si je peux.
Qu'est-ce qui est indispensable chez vous pour bien commencer la journée?
J'essaie de ne pas laisser s'installer une routine ou de ne pas être dépendant de quelque chose le matin, comme beaucoup le sont du café. Mon objectif est de me réveiller le matin en me disant que la journée sera bonne. Mais je dois dire que le soleil, quand il est là, m'aide à être de bonne humeur.