Début de saison perturbé par l'ouragan
Janis Moser: «On ne sait pas dans quel état on retrouvera la patinoire»

Janis Moser commencera la saison de NHL ce vendredi soir, en Caroline du Nord. Joueur de Tampa Bay, le Seelandais a quitté la Floride en début de semaine... et ne sait pas quand il y retournera à cause de l'ouragan Milton. Il nous raconte.
Publié: 11.10.2024 à 09:46 heures
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Dernière mise à jour: 11.10.2024 à 10:11 heures
Janis Moser (à g.) vient de débarquer en Floride.
Photo: keystone-sda.ch
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Le destin est parfois surprenant. Au moment où Milton traverse la Floride et plonge des millions de personnes dans la peur, le Lighning de Tampa Bay, équipe de NHL, commence sa saison en Caroline du Nord pour y affronter les Hurricanes, littéralement les ouragans. «Oui, c'est un hasard assez étrange, admet Janis Moser, défenseur international suisse. Nous avons dû quitter la Floride lundi dernier, avant que la météo ne se gâte.»

Les joueurs de la franchise floridienne ont vécu une fin de préparation particulièrement mouvementée. Outre le départ précipité en direction du Nord, ils ont été autorisés à prendre avec eux leur famille et leurs animaux de compagnie, preuve du caractère exceptionnel des circonstances. «Je ne dirais pas que l'ambiance est morose au sein de l'équipe, précise le Seelandais. Mais c'est sûr que c'est un mélange d'excitation de commencer la saison et d'urgence au vu de la situation.»

Match annulé et retour incertain

Contrairement à bon nombre de ses coéquipiers, Janis Moser n'a toutefois pas laissé derrière lui beaucoup de choses. «Comme je viens d'arriver en Floride, je n'ai pris avec moi que l'essentiel, remarque-t-il. Des habits, mon ordinateur et mon téléphone et c'est à peu près tout. Mes coéquipiers qui sont ici et ont de la famille sur place, une maison ou une voiture ne vivent pas la même chose. Moi, mes meubles ne sont pas encore arrivés.» Ancien joueur des Coyotes de l'Arizona, il a brièvement appartenu à la nouvelle franchise créée dans l'Utah, à Salt Lake City. C'est là que se trouvent la plupart de ses affaires.

«Dans ces circonstances, on fait de notre mieux pour nous préparer à notre match sans trop nous faire perturber, poursuit Janis Moser. Le fait d'avoir quitté la Floride lundi nous a permis de ne perdre qu'un minimum de temps à l'aéroport. On sentait déjà que les gens étaient sur le départ, mais ce n'était pas encore la ruée vers les aéroports.»

Ce vendredi soir, ce sera donc un début de saison particulier pour lui avec sa nouvelle équipe. La suite? Il ne sait pas. «On vit dans l'incertitude, précise-t-il. On ne sait qu'une chose: nous jouons vendredi soir contre Carolina. La suite? On vit au jour le jour.» Samedi, c'était cette même équipe des Hurricanes qui devait se rendre en Floride pour une revanche. Mais Milton a pris les devants.

Stade de base-ball endommagé

«Mardi prochain, le match contre les Vancouver Canucks est pour le moment maintenu, mais pour être honnête, je ne réfléchis pas aussi loin.» L'arrière seelandais a des préoccupations plus terre à terre: «Des millions de personnes sont perturbés par cette situation et c'est à eux que je pense aussi, remarque-t-il. Nous, on ne sait pas dans quel état on retrouvera la patinoire.»

Le toit du stade des Rays, le Tropicana Field, a été soufflé par les premières rafales de Milton qui se sont abattues sur la Floride en milieu de semaine. L'endroit avait été désigné comme camp de base pour les secours et était censé tenir le coup face à des rafales de près de 400 km/h. Des dégâts qui prendront des mois à être réparés. Pour l'heure, l'Amalie Arena du Lighting de Tampa Bay ne semble pas voir subi de dommage.

Photo: IMAGO/ZUMA Press Wire


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