Dimanche, Marc Gautschi a pris une décision lourde de conséquences. Le directeur sportif a décidé de relever Jan Cadieux de ses fonctions après une première moitié de saison très compliquée. Pour lui succéder, l’homme de bureau n’est pas allé chercher bien loin puisqu’il a nommé les deux assistants Yorick Treille et Rikard Franzen en lieu et place de «Cads». «C’est dur de comparer à quelque chose que j’ai déjà vécu, nous a confié le Français. C’est une situation pas facile et totalement inattendue. Mais nous devons nous adapter et faire face.»
Le Français est présent à Genève, tandis que le Suédois est actuellement engagé au Mondial M20 avec la sélection suisse. Une situation qui devrait durer encore quelques jours puisqu’un retour n’est pas prévu avant le 4 janvier prochain. C’est donc Yorick Treille qui sera à la barre du GSHC le 2 janvier pour la réception de Bienne.
Continuité souhaitée
Peut-on vraiment s’attendre à une équipe différente avec deux assistants à la place de Jan Cadieux? «Mais j’ai justement la conviction qu’il n’y a pas énormément à changer, précise l’homme de banc. Lorsqu’une équipe n’a pas des résultats satisfaisants, il faut trouver des solutions pour faire mieux et gagner des matches. Mais il ne faut pas oublier non plus le travail déjà effectué. Et ne pas croire qu’il faut réinventer la roue.»
Dans sa bouche, un mot revient à plusieurs reprises: continuité. «Nous avions déjà identifié des axes afin d’aider l’équipe à progresser. C’est pour cela que je ne pense pas nécessaire de vouloir tout changer. Nous savons que nous avons les moyens d’être une équipe solide. Si l’on regarde nos résultats, nous perdions souvent d’un but. C’est cette capacité de gagner des matches serrés qui nous a fait défaut jusqu’à présent.»
«Surpris et pas content»
Comment a-t-il vécu l’annonce du départ de Jan Cadieux? «J’étais surpris et pas content parce que je sais que j’ai également fait partie du problème. Ce n’était pas un objectif d’en arriver là. C’est au moment où cela arrive que l’on se rend compte concrètement de ce que cela représente. Je n’étais pas préparé à vivre cela. Mais comme je faisais partie du problème, je vais travailler pour faire également partie de la solution.»
À quoi doit-on s’attendre de ce Genève-Servette à la sauce franco-suédoise? «Je dirais que nous devons surtout marquer plus. N’importe quel fan de cette équipe l’a remarqué. Nous n’avions pas assez de percussion offensive. Cela passera par un meilleur travail de transition tout en continuant de nous appuyer sur une base solide, car dans ce championnat toutes les équipes vont très vite.»
À l’instar de Marc Gautschi qui a clairement mis les joueurs devant leurs responsabilités, Yorick Treille compte aussi sur une progression à tous les niveaux. «On le voyait que nous manquions de profondeur. Dans un match, le danger doit venir de partout. Pas de quelques éléments. Chaque soir, nous devons trouver un moyen de marquer un but que l’adversaire. Nous aurons besoin d'un meilleur power-play. Mais pour que nous trouvions ce momentum, je suis convaincu d’une chose: cela passera surtout par plus de confiance. Il suffit de regarder comment Zurich parvient à gagner sans arrêt. Nous devons nous inspirer d’eux.»
«Comme au Tour de France»
En janvier, Genève-Servette va vivre un calendrier démentiel. Outre les 14 matches de championnat, les deux parties de demi-finales de Champions League sont venues s’ajouter. «Je sais que c’est bateau, remarque Yorick Treille. Mais ce sera capital de prendre les jours les uns après les autres. C’est comme une grosse étape de montagne du Tour de France. Tu prends un coup de pédale après l’autre.»
Pour les premiers lacets du col, Yorick Treille va se présenter sur le banc sans Rikard Franzen. Eric Walsky (entraîneur M20) et Marc Gautschi (directeur sportif) seront appelés à temporairement l'épauler. C’est ce dernier qui a choisi cette direction bicéphale. «La situation est critique, on ne va pas se mentir, précise Yorick Treille. Mais nous avons l’avantage de connaître les gars et le contexte. Pour moi, c’est une solution qui répond à une certaine logique. Et franchement, que ce soit moi ou 'Riki' le coach principal, ça n’a pas la moindre importance. On veut trouver des solutions ensemble pour atteindre les play-off. C’est tout.»
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | Lausanne HC | 39 | 21 | 75 | |
2 | EV Zoug | 40 | 32 | 71 | |
3 | ZSC Lions | 36 | 34 | 70 | |
4 | SC Berne | 40 | 16 | 68 | |
5 | HC Davos | 39 | 19 | 66 | |
6 | EHC Kloten | 41 | -9 | 65 | |
7 | HC Fribourg-Gottéron | 40 | -1 | 61 | |
8 | Rapperswil-Jona Lakers | 40 | -6 | 56 | |
9 | EHC Bienne | 39 | -1 | 55 | |
10 | SCL Tigers | 40 | 0 | 54 | |
11 | Genève-Servette HC | 38 | -7 | 50 | |
12 | HC Ambri-Piotta | 39 | -21 | 50 | |
13 | HC Lugano | 38 | -26 | 45 | |
14 | HC Ajoie | 39 | -51 | 36 |