À défaut des trois points, les supporters de Genève-Servette ont eu une raison de se réjouir lors de la cruelle défaite en toute fin de match face à Bienne. Leur capitaine Roger Karrer était de retour au jeu et a griffé la glace durant 17'43, un mois environ après s'être fracturé la mâchoire lors d'un entraînement. Gentiment mais sûrement, l'infirmerie du GSHC se vide.
Lorsque la blessure du défenseur a été annoncée, le club estimait que son joueur ne pourrait pas revenir avant la pause de l'équipe nationale. Roger Karrer a pourtant effectué son retour lors du dernier match avant celle-ci. «Je ne m'attendais pas à revenir si tôt, avoue le principal intéressé. J'ai eu rendez-vous avec le médecin et je lui ai demandé si je pouvais jouer. Il m'a dit que ça pouvait me faire mal, mais je voulais jouer et Jan (ndlr: Cadieux, son coach) était d'accord.»
Aucun entraînement collectif
Un défenseur heureux et un entraîneur qui a peut-être vu sa décision être forcée par les événements des derniers jours. Theodor Lennström absent plusieurs semaines et Simon Le Coultre incertain pour ce week-end – qui n'a finalement pas joué vendredi à Lugano mais bel et bien samedi contre Bienne –, l'arrière-garde genevoise avait bien besoin du renfort et de l'expérience de son capitaine. «Qu'il y ait trois ou dix défenseurs, je veux jouer tous les matches, précise Roger Karrer. Mais oui, toutes ces blessures sont dommageables.»
Sur la glace et malgré les avertissements de son médecin, le No 25 s'est bien senti. La peur n'a pas été présente au moment de jouer, son casque de protection aidant bien. «C'est juste que je n'avais plus l'habitude d'aller vraiment au contact», explique-t-il.
Car avant son retour, Roger Karrer n'a vécu aucun entraînement avec ses coéquipiers. «Après mon opération, j'ai eu deux semaines de pause, puis deux semaines d'entraînement tout seul», révèle-t-il. Le voir sur la glace est donc autant plus impressionnant ce samedi soir.
Marre de la nourriture liquide
Au niveau physique, tout va bien pour lui aujourd'hui. «Je n'ai plus mal et je n'ai juste pas le droit de mastiquer», développe-t-il. Un problème qui n'en est pas vraiment un, puisque Roger Karrer ne peut toujours pas manger solide. Aller recevoir des immenses charges, oui. Avaler un morceau de pain, non. Cela serait dû à un risque d'infection.
Actuellement, d'un point de vue alimentaire, Roger Karrer traine son spleen. «Pendant encore deux semaines, je ne peux manger que de la nourriture 'qui glisse' comme des compotes, de la mousse, des yaourts et des glaces, détaille le défenseur. Au début, c'était dur.» Les dix premiers jours, il mangeait des soupes froides. «Et honnêtement, elles ne sont pas bonnes», peste-t-il.
Durant le match, pour s'alimenter et récupérer de l'énergie, Roger Karrer prend pour le moment des compotes pour les bébés. «Mais j'en ai marre, c'est horrible», se plaint-il. Et quand quelqu'un lui propose de tester la fondue, le Genevois, comme s'il avait déjà pensé à tous les scénarios, décoche une réponse instantanée: «Oui mais sans le pain, ce n'est pas bon.» Encore deux semaines à se nourrir de compotes, de soupes froides et de glace et Roger Karrer pourra enfin s'alimenter correctement. Idéal pour le retour de la National League après la pause.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | HC Davos | 23 | 25 | 46 | |
2 | ZSC Lions | 21 | 22 | 43 | |
3 | Lausanne HC | 22 | 9 | 42 | |
4 | SC Berne | 24 | 13 | 39 | |
5 | EHC Kloten | 23 | 4 | 38 | |
6 | EV Zoug | 23 | 18 | 38 | |
7 | EHC Bienne | 23 | -2 | 34 | |
8 | Rapperswil-Jona Lakers | 23 | -8 | 31 | |
9 | HC Lugano | 21 | -15 | 28 | |
10 | HC Fribourg-Gottéron | 23 | -12 | 28 | |
11 | HC Ambri-Piotta | 21 | -12 | 27 | |
12 | SCL Tigers | 20 | -4 | 26 | |
13 | Genève-Servette HC | 19 | -3 | 24 | |
14 | HC Ajoie | 22 | -35 | 18 |