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Spoiler, il y aura deux ou trois chiffres dans cette analyse. Mais comme d'habitude, je vais essayer de vous rendre ça le plus digeste possible. Suivez-moi.
En début de saison, séparer Omark et Hartikainen semblait ne jamais devoir être une option. Les deux hommes ont signé à Genève pour jouer ensemble et ils se connaissent par cœur. Pourtant, Jan Cadieux n'a jamais trouvé la bonne combinaison avec Tanner Richard ou Josh Jooris, raison pour laquelle il a pris la décision de dissocier la paire.
Bien meilleurs ensemble
Pourtant, les deux hommes sont (très) largement meilleurs lorsqu'ils évoluent sur la même triplette. J'en avais déjà parlé la saison dernière, mais il est temps de convoquer une donnée particulièrement intéressante: le WOWY. Acronyme barbare pour dire «With or Without You». Aucun rapport avec une chanson des années 1980 et j'espère que vous ne l'aurez surtout pas toute la journée dans la tête... Ce WOWY compare les chiffres de joueurs lorsqu'ils sont associés et lorsqu'ils sont séparés. N'est-ce pas précisément ce qui nous intéresse ici?
Un premier constat s'impose. La différence est immense. Oui, oui. Le terme n'est pas exagéré. Et pas uniquement offensivement d'ailleurs. Lorsque les deux hommes sont associés, le nombre de shoots en faveur de Genève-Servette (CF/60) et contre (CA/60) est largement meilleur.
L'exemple ci-dessous prend en compte les chiffes de Teemu Hartikainen avec (vert) et sans (rouge) Linus Omark. Sans le Suédois, c'est une quasi-égalité (52,41 pour et 52,40 contre). Mais lorsque les deux hommes sont sur la glace en même temps, le GSHC shoote plus et concède moins de tirs. Flagrant. C'est également le cas en termes de buts escompté en faveur des Aigles (xGF/60) et en leur défaveur (xGA/60).
Le facteur Pouliot
Mais ne commettons surtout pas l'erreur de réduire ces bonnes statistiques à la seule présence des deux Nordiques sur la glace. La présence d'un centre à la fois créatif et capable de s'effacer fait toute la différence. Là où Tanner Richard peinait à être efficace sans le puck - ce qui est un problème avec «Omartikainen» -, Marc-Antoine Pouliot, lui, parvient à tirer son épingle du jeu.
Là où Josh Jooris apportait une présence physique - notamment devant le but -, Marc-Antoine Pouliot n'est pas en reste. Bref, le Canado-Suisse semble être la parfaite pièce à ajouter au puzzle. Et les stats le confirment. Lorsque Teemu Hartikainen et Marc-Antoine Pouliot sont sur la glace simultanément, 75% des shoots sont en faveur de Genève-Servette.
La triplette Omark - Pouliot - Hartikainen est tout simplement la meilleure de la Ligue avec 5,2 buts escomptés par 60 minutes de temps de glace à 5 contre 5. Et l'avance sur le deuxième trio est substantielle puisque la ligne Sörensen - Desharnais - Sprunger se trouve à 4,88. Ce qui est déjà excellent.
Et le mieux dans tout ça? Cela tient la route défensivement, en partie grâce à la fiabilité de Marc-Antoine Pouliot. Genève ne concède que 1,82 expected goal par 60 minutes de glace à 5 contre 5 lorsque le trio est sur la glace.
Vous l'aurez compris, Jan Cadieux semble avoir trouvé un sacré filon en plaçant Marc-Antoine Pouliot au centre des deux compères.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | HC Davos | 23 | 25 | 46 | |
2 | Lausanne HC | 23 | 12 | 45 | |
3 | ZSC Lions | 21 | 22 | 43 | |
4 | SC Berne | 24 | 13 | 39 | |
5 | EHC Kloten | 23 | 4 | 38 | |
6 | EV Zoug | 23 | 18 | 38 | |
7 | EHC Bienne | 23 | -2 | 34 | |
8 | Rapperswil-Jona Lakers | 23 | -8 | 31 | |
9 | HC Lugano | 21 | -15 | 28 | |
10 | HC Fribourg-Gottéron | 23 | -12 | 28 | |
11 | HC Ambri-Piotta | 21 | -12 | 27 | |
12 | SCL Tigers | 21 | -7 | 26 | |
13 | Genève-Servette HC | 19 | -3 | 24 | |
14 | HC Ajoie | 22 | -35 | 18 |