«Non, je ne sais pas où mes amis sont assis dans la patinoire de Zurich, mais je n'ai pas encore eu besoin de savoir pour les saluer après un but.» Samedi soir, après la victoire du Lausanne HC dans l'acte III, Raphael Prassl avait forcément le sourire. «Nous avons tout de même bien mieux joué que pour le premier match de cette finale à domicile (0-3). Nous avons haussé le ton physiquement, ce qui nous a permis de les déranger davantage.»
Pour le joueur au No 18 de la Vaudoise aréna, cette affiche en finale n'est pas anodine. Zurichois pure souche, il a grandi dans l'organisation de sa ville. Il s'est développé au Hallenstadion et y a gagné un titre national. C'était en 2018. De l'époque, ne restent plus que trois joueurs dans l'équipe qu'il affronte aujourd'hui: Patrick Geering, Chris Baltisberger et Christian Marti. «Dans ce milieu, tout va très vite. Je connais beaucoup de joueurs en face». Il a notamment gagné des titres en juniors avec Denis Malgin ou Justin Sigrist et longtemps patiné avec Willy Riedi.
Passage à Davos
Mais ces nombreux chapitres zurichois commencent à dater dans le livre de sa carrière. Raphael Prassl est en effet parti du Hallenstadion au terme de la saison 2020/2021. À l'époque, la flambante neuve Swiss Life Arena n'était qu'un rêve pour les hockeyeurs du «Z». L'attaquant, lui, a pris de la hauteur en jouant durant trois saisons avec le HC Davos. «Ces trois années ont également été un moyen pour moi de voir autre chose et de découvrir une autre philosophie, détaille-t-il. C'est aussi pour cela que cette finale, même si elle est évidemment spéciale, ne l'est pas autant que si je venais de quitter Zurich pour Lausanne.»
Sa saison, par contre, est particulière. Au moment où le LHC l'a engagé pour deux saisons, le joueur offensif soignait une blessure au genou qui l'a longtemps tenu éloigné des patinoires. Il n'a fait ses débuts avec les Lions lémaniques qu'en janvier dernier après de nombreux mois de rééducation avec le staff vaudois. C'est probablement l'une des raisons qui le poussent à accepter tous les rôles dans cette équipe. «Tant que j'aide Lausanne à avoir du succès, je suis satisfait», sourit-il.
«Ma famille sera pour Raphael Prassl»
Et sa polyvalence est justement une de ses forces, surtout au cours d'une finale durant laquelle son équipe est fortement amoindrie par les blessures. En saison régulière, Raphael Prassl avait prouvé n'avoir pas oublié son flair offensif dans l'appartement où il vivait à Davos. Avec sept points en seulement 16 matches de saison régulière, il n'a pas uniquement apporté son impact physique. Mais il a surtout prouvé que sa blessure n'était plus qu'un lointain souvenir grâce au travail du staff lausannois.
Va-t-il en profiter pour faire le désespoir du club soutenu par ses proches? «Ma famille suit forcément les résultats des Zurich Lions, mais ils sont également contents pour moi.» Question réglementaire: Pour qui seront-ils ce mardi soir? «Pour Raphael Prassl», pouffe-t-il au moment de conclure la discussion.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Lausanne HC | 52 | 25 | 97 | |
2 | ZSC Lions | 52 | 35 | 93 | |
3 | SC Berne | 52 | 26 | 91 | |
4 | EV Zoug | 52 | 37 | 88 | |
5 | HC Davos | 52 | 18 | 86 | |
6 | HC Fribourg-Gottéron | 52 | 4 | 83 | |
7 | EHC Kloten | 52 | -15 | 79 | |
8 | SCL Tigers | 52 | 7 | 75 | |
9 | Rapperswil-Jona Lakers | 52 | -13 | 73 | |
10 | HC Ambri-Piotta | 52 | -12 | 73 | |
11 | EHC Bienne | 52 | -3 | 71 | |
12 | Genève-Servette HC | 52 | -12 | 71 | |
13 | HC Lugano | 52 | -23 | 66 | |
14 | HC Ajoie | 52 | -74 | 46 |