Contrairement à Fribourg, le HC Bienne l'a assumé d'entrée: cette saison 2024/25 serait de transition. Avec un nouveau coach à la bande, Martin Filander, les Seelandais n'ont pas affiché des ambitions démesurées avant ce nouvel exercice. Apparemment, l'honnêteté est une bonne vertu puisque, après la première pause internationale, Bienne pointe à la 5e place en championnat, un point derrière le voisin Berne mais avec un match en moins.
Forcément, même si l'équipe a beaucoup changé durant l'été, on ne peut que supposer que l'entraîneur suédois a quelque chose à voir avec la bonne forme des Biennois. Surtout si l'on se souvient que l'année dernière, l'engagement de Petri Matikainen avait tourné au fiasco. Juste avant la fin de la saison régulière, le Finlandais avait été remercié.
«C'est important que les gars se sentent bien»
Chose qui, sauf immense catastrophe, ne devrait pas arriver à Martin Filander. Sous ses ordres, le HC Bienne va bien. Qu'a-t-il changé? «Ma priorité en arrivant ici était de créer une 'safe zone', répond-il. C'est important que les gars se sentent bien ici.» Après des discussions avec ses joueurs, l'entraîneur a compris que ceux-ci voulaient «se serrer les coudes et être une seule famille». Une communion qui semble porter ses fruits sur la glace.
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Surtout, Martin Filander est un coach qui est à l'écoute. «On a trouvé ce terrain d'entente car certains sont là depuis longtemps et savent ce qu'il faut pour avoir du succès», explique-t-il. Une touche d'humilité qui fait énormément de bien à la Tissot Arena.
Là pour la reconstruction
Au niveau du jeu – car le tacticien est également là pour cela –, le Suédois a également amené une approche qui doit plaire à ses joueurs. «Je veux une équipe créative en attaque, mais qui trouve un terrain d'entente en défense, souligne-t-il. On a encore du travail à faire afin d'être plus dominant lors des rencontres, mais ça fait partie de la reconstruction.»
Car si Martin Filander a été signé au bout du lac de Bienne, c'est dans ce processus-là. Surtout après une saison 2023/24 plus que compliquée. «Je n'étais pas inquiet en arrivant ici car Stoney (ndlr: Martin Steinegger, le directeur sportif) avait été clair concernant la reconstruction, précise le coach. Avec des gars aussi formidables dans le vestiaire a grandement aidé pour la transition.»
Allemand ou français?
Sur la glace, tout se passe donc bien pour Martin Filander, qui avoue que le nombre de points de son équipe est «un petit peu au-dessus de ses attentes».
Mais qu'en est-il en dehors? «On a reçu un accueil chaleureux de la part de tout le monde, sourit-il. Bienne est une ville super. La vie et le hockey vont bien.» Avec sa famille et ses enfants, il est désormais bien installé dans la région.
Sauf qu'il a eu un choix cornélien à faire à Bienne, ville bilingue par excellence. Alors, français ou allemand? «Pour l'instant, c'est l'anglais, rigole-t-il. Mais on s'est installé dans la partie germanophone, tout simplement car l'allemand est plus proche du suédois et c'est peut-être plus facile pour l'apprendre. Mais ça va être un sacré voyage. Toute la famille va s'y mettre – même si les enfants, avec l'école, vont avoir de l'avance.»
Heureusement pour lui, la langue qu'il parle le mieux reste le hockey sur glace et, pour l'instant, il la pratique très bien à Bienne. De quoi se faire accepter bien plus facilement par la ville, même en parlant anglais.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Lausanne HC | 20 | 12 | 40 | |
2 | ZSC Lions | 18 | 20 | 39 | |
3 | HC Davos | 19 | 21 | 38 | |
4 | SC Berne | 20 | 15 | 33 | |
5 | EHC Bienne | 19 | 4 | 32 | |
6 | EV Zoug | 19 | 11 | 29 | |
7 | EHC Kloten | 19 | -2 | 28 | |
8 | Rapperswil-Jona Lakers | 19 | -8 | 26 | |
9 | HC Ambri-Piotta | 18 | -10 | 24 | |
10 | HC Lugano | 17 | -13 | 22 | |
11 | HC Fribourg-Gottéron | 19 | -11 | 22 | |
12 | Genève-Servette HC | 16 | -2 | 21 | |
13 | SCL Tigers | 17 | -3 | 21 | |
14 | HC Ajoie | 18 | -34 | 12 |