«Mais on est sur la bonne voie»
À Bienne, Petri Matikainen est l'anti-Antti

Sur le banc, l'entraîneur de Bienne Petri Matikainen donne une impression de dur à cuire. Et dans les vestiaires, l'ex-policier peut parfois se montrer bruyant. Mais il ne se laisse pas ébranler par ce mauvais départ. Le Finlandais a déjà connu pire.
Publié: 27.10.2023 à 14:00 heures
Petri Matikainen est depuis cette saison à la bande du HC Bienne.
Photo: keystone-sda.ch
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Stephan Roth et Matthias Davet

Après la saison dernière, où il avait surfé sur une vague d'euphorie pour arriver en finale, le HC Bienne a connu un atterrissage difficile. Sous la houlette du nouvel entraîneur Petri Matikainen, le club a perdu dix de ses quatorze matches de National League et n'occupe que la 12e place au classement. La pression monte sur le Finlandais, certains fans perdent patience et le directeur sportif Martin Steinegger a réagi avec irritation après la dernière défaite, lorsque Blick lui a posé une question – «stupide» selon ses dires – sur l'avenir de son entraîneur.

Petri Matikainen lui-même respire le calme et parle à peine des nombreux blessés. «Nous sommes sur la bonne voie, je le sens», souffle-t-il. Lors des dernières défaites contre Lugano, Zoug (tous deux 2-5) et Zurich (2-3 ap), Bienne n'a pas donné sur la glace l'impression d'être une équipe en crise. «Nous y arriverons, promet le coach. Bientôt, nous décrocherons les trois points.» Sa voix est très douce. Dans son bureau, où il offre un café, il répand la convivialité. Tout le contraire de ce qui se passe au bord de la glace, où il a l'air sinistre.

Différent d'Antti Törmänen

«Je savais que ce ne serait pas facile», rappelle Petri Matikainen. Son prédécesseur Antti Törmänen avait du succès et était très apprécié dans le Seeland. Il a dû quitter son poste parce qu'au début des derniers play-off, il a appris qu'il était à nouveau atteint d'un cancer.

Au HC Bienne, on ne voulait pas une copie d'Antti Törmänen, mais de nouveaux stimulants. Une sorte d'anti-Antti. «Je suis complètement différent», estime Petri Matikainen. C'est aussi l'avis des joueurs, qui ont dû s'habituer à un autre ton et à un discours plus direct. «Je ne connais pas vraiment Antti, explique son successeur. Mais j'ai entendu dire qu'il avait sa façon de faire. Et moi, j'ai ma façon de faire. Je ne vais pas changer mon style pour devenir un nouvel Antti.»

Devenu «plus doux et plus intelligent»

Au cours de sa carrière, le coach double champion avec Klagenfurt (AUT) s'est forgé une réputation de dur à cuire. Une fois, il s'est présenté dans les vestiaires avec une scie circulaire. Une autre fois, il a fait faire à ses joueurs des tours de glace sans puck jusqu'à ce qu'ils aient raboté suffisamment de neige.

Pourtant, Petri Matikainen peut encore être bruyant, c'est du moins ce que dit ce grand-père de quatre enfants. «Mais pas tout le temps. Sinon, ça perd son effet.» Il serait devenu plus tendre. Son assistant Juha Vuori le confirme: «Oui, plus doux et plus intelligent.»

Un vécu de policier

Selon Petri Matikainen, la situation actuelle n'est pas nouvelle pour lui: «J'ai pu gérer cela dans le passé et je vais le faire ici» Quelle a été son expérience la plus difficile? «Il y en a eu beaucoup, répond le Finlandais. L'une des plus dures a été lorsque nous n'avons pas reçu de salaire pendant toute la saison en KHL, près de Bratislava. Les joueurs se prêtaient de l'argent pour pouvoir payer le loyer et je devais les motiver tous les jours pour l'entraînement.»

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Il a également dû faire face à des situations difficiles lorsqu'il a suivi une formation de policier après sa carrière de joueur. Il a également effectué des patrouilles et vécu des moments périlleux au cours desquels il a dû sortir son arme. «La formation a duré trois ans et demi et était très bonne. On nous a appris comment diriger les gens, comment faire respecter les lois ou qu'il faut traiter tout le monde de la même manière et avec respect, explique Petri Matikainen. Beaucoup de choses sont similaires chez un entraîneur de hockey. Mais on n'est pas confronté à la misère quotidienne et à toutes les choses négatives.»

«Un match reste un match»

D'ailleurs, c'est peut-être son expérience de policier qui fait que, directement après la défaite face à Zurich, son calme contrastait avec l'agacement de Martin Steinegger. Pourtant, vendredi soir, il y a un match important: Bienne reçoit Ajoie. Sur le papier, c'est une rencontre à absolument gagner pour les Seelandais.

Y a-t-il plus de pression sur les épaules de son entraîneur avec ce match couperet? «Non non, la pression est toujours présente, lors de tous les matches.» Et Petri Matikainen prévient déjà: «Un match reste un match et on ne sait jamais ce qu'il va se passer. Tout ce que je peux promettre, c'est que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que nous commencions bientôt à gagner.» Et pour son bien, ce serait une bonne nouvelle.

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Lausanne HC
Lausanne HC
20
12
40
2
ZSC Lions
ZSC Lions
18
20
39
3
HC Davos
HC Davos
19
21
38
4
SC Berne
SC Berne
20
15
33
5
EHC Bienne
EHC Bienne
19
4
32
6
EV Zoug
EV Zoug
19
11
29
7
EHC Kloten
EHC Kloten
19
-2
28
8
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
19
-8
26
9
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
18
-10
24
10
HC Lugano
HC Lugano
17
-13
22
11
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
19
-11
22
12
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
16
-2
21
13
SCL Tigers
SCL Tigers
17
-3
21
14
HC Ajoie
HC Ajoie
18
-34
12
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