Pourquoi Genève va-t-il passer l'épaule?
1. Une tendance positive.
Et quand je parle de tendance, il faut regarder à très (très) court terme, à savoir deux matches. Mais pas n'importe lesquels puisque Genève-Servette a successivement battu le Lausanne HC (1-0) et Lugano (5-2). Et lors de ces deux rencontres, le GSHC a montré un visage séduisant et dominateur avec respectivement 80 et 70% de chances de gagner selon les statistiques avancées. Lors de ces deux parties, les Aigles ont généré 6,0 buts escomptés et n'en ont concédé que 3,7. C'est excellent.
2. Une équipe (enfin) en santé.
Que ce soit Jan Cadieux ou Yorick Treille, les deux entraîneurs qui se sont succédé sur le banc du GSHC ont vécu une période compliquée au niveau de la santé des cadres. Rares ont été les occasions de jouer deux matches consécutifs avec le même alignement. Mardi contre Lugano, Genève pouvait plus ou moins compter sur tout son monde. Et lorsque Marc-Antoine Pouliot et Alessio Bertaggia évoluent sur la quatrième ligne, ce n'est pas la même histoire que lorsque ces rôles sont occupés par des seconds couteaux, voire des défenseurs. Genève-Servette est en santé au meilleur des moments et son équipe est cohérente. Et donc dangereuse.
3. Un power-play en pleine bourre.
Lausanne et Genève sont les deux meilleures équipes de la Ligue en supériorité numérique avec respectivement 29,31 et 28,57% de réussite. C'est excellent pour les deux formations. Depuis le début de l'année, Genève-Servette a vu son efficacité aux shoots augmenter encore. Problème? Les Aigles ne se créent pas énormément d'occasions comme en témoigne le zéro pointé de mardi face à Lugano. Mais lorsque c'est le cas, ils sont redoutables. Surtout si Markus Granlund est présent, comme actuellement.
Pourquoi Bienne va-t-il passer l'épaule?
1. Un rythme trouvé.
On le sait, les Seelandais ne sont jamais aussi bons que lorsqu'ils peuvent évoluer rapidement vers l'avant. C'est ce qui a toujours fait leur succès. Sur la saison, ils ne se créent toutefois que 0,97 but escompté par match off the rush, à savoir moins de cinq secondes après avoir récupéré le puck en zone défensive. C'est encore largement moins sur la période du 9 septembre au 31 décembre dernier. Mais sur les dix derniers matches, Bienne est la troisième meilleure équipe de la Ligue dans ce domaine avec 1,07. L'ADN biennois est-il de retour? Mardi lors du succès face à Zurich, plus de la moitié des chances de buts sont tombées en contre.
2. Calendrier favorable.
Sur les sept derniers matches à jouer, les hommes de Martin Filander n'affrontent que deux membres du Top 6 (Zoug et Fribourg). Ils disputent par contre cinq duels contre la totalité des équipes à la lutte pour les play-in avec Langnau, Ambri, Rapperswil, Genève et Lugano au menu. Bienne peut se dire qu'il a à la fois son destin entre ses mains (comme toutes les équipes engagées), mais en plus un programme abordable.
3. Harri Säteri.
Si je devais gagner un match à tout prix et avais le choix entre tous les gardiens de la Ligue, je partirais avec Harri Säteri sans même avoir à réfléchir. Devant Stéphane Charlin (Langnau)? Absolument. Le portier finlandais de Bienne sait gagner des matches à lui seul s'il le faut et a de l'expérience à revendre. Avec 5 matches olympiques et 21 rencontres de Mondial, le dernier rempart a l'habitude des matches à enjeu. Et cette saison, il est flamboyant avec près de 93% d'arrêts.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Lausanne HC | 47 | 32 | 93 | |
2 | ZSC Lions | 46 | 36 | 86 | |
3 | EV Zoug | 47 | 39 | 82 | |
4 | SC Berne | 47 | 19 | 81 | |
5 | HC Davos | 46 | 22 | 79 | |
6 | HC Fribourg-Gottéron | 46 | 3 | 74 | |
7 | SCL Tigers | 47 | 8 | 69 | |
8 | EHC Kloten | 47 | -18 | 68 | |
9 | EHC Bienne | 46 | -2 | 64 | |
10 | HC Ambri-Piotta | 46 | -16 | 62 | |
11 | Rapperswil-Jona Lakers | 47 | -18 | 61 | |
12 | Genève-Servette HC | 46 | -16 | 57 | |
13 | HC Lugano | 47 | -26 | 57 | |
14 | HC Ajoie | 47 | -63 | 45 |