Les effectifs ont bien changé. Andrea Glauser et Luca Boltshauser ont troqué leur maillot. Chris DiDomenico a joué pour trois autres clubs et Cory Emmerton, Etienne Froidevaux ou Benjamin Antonietti ont pris leur retraite. Finalement, seuls deux joueurs dans les rangs de Lausanne ont disputé le quart de finale face à Langnau en 2019. «Joël (ndlr: Genazzi), répond facilement Lukas Frick à la devinette. Et l'autre…» Le défenseur vaudois sèche. «Ah bah oui, moi», rigole-t-il.
C'est donc dire que la série qui va débuter ce jeudi ne va pas rassembler énormément à celle d'il y a six ans. Déjà que le décor ne sera pas le même au bord du Léman, la Vaudoise aréna ayant remplacé le temporaire Malley 2.0. «Je me souviens que cette série était extrêmement rude physiquement et rapide sur la glace, se remémore Lukas Frick. Et on avait beaucoup joué selon notre système, tout comme eux. Ce sera pareil cette année.» L'arrière lausannois trouve aussi que, comparé à 2019, le niveau individuel des joueurs est meilleur chez les Tigres.
«Les situations spéciales feront la différence»
En 2025, l'analyse est un peu différente: «Les deux équipes sont très solides défensivement et bonnes dans les situations spéciales. Elles feront la différente dans une série qui s'annonce excitante, mais aussi serrée.» Lions et Emmentalois vont-ils à nouveau aller jusqu'en sept matches? Et Lukas Frick va-t-il aussi inscrire le dernier but de la série? «Je ne m'en souviens même pas», sourit-il à propos du 8-1 inscrit lors de l'acte VII en 2019.
Ce qui a par contre bien changé, c'est le statut des deux équipes. Finaliste malheureux, le LHC va aborder une série de play-off dans l'élite pour la première fois de son histoire dans le rôle d'ultra-favori. «C'est clairement nouveau pour nous, admet Lukas Frick. On est passés du chasseur au chassé. Il faudra juste prouver chaque soir qu'on mérite d'être là où on est.»
À Davos la saison prochaine
Premier de la saison régulière, Lausanne sort de plusieurs années agitées en coulisses. «D'ailleurs, c'est ça qui a le plus changé en six ans: la tranquillité au sein du club, souligne l'arrière débarqué à l'été 2017 en provenance de Kloten. Les gens au bureau font leur travail et nous le nôtre. Il y a quelques années, ce n'était pas le cas.» Sans trahir de secret, Lukas Frick fait évidemment référence à la période «Petr Svoboda» au Lausanne HC.
Finis donc les tracas en coulisses, place au spectacle sur la glace. Une dernière danse pour le No 38 qui, dès la saison prochaine, portera les couleurs du HC Davos. «Oui, certaines choses vont me manquer à Lausanne mais je ne veux pas encore y penser, souffle-t-il. Ma femme s'occupe de la recherche d'un appartement et de tout ce qui concerne l'avenir. Je peux donc me concentrer entièrement au LHC et, quand ce sera terminé, on pourra en reparler.»
Pour terminer son histoire lausannoise et avant de quitter les bords du Léman, on peut imaginer que Lukas Frick souhaite offrir au club – qui demande à tous les spectateurs de se parer de blanc et/ou de rouge pour tous les matches à domicile des play-off – son premier titre dans l'histoire. «Naturellement!», appuie-t-il. Mais sur le chemin du Graal, il y a d'abord Langnau.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | Lausanne HC | 52 | 25 | 97 | |
2 | ZSC Lions | 52 | 35 | 93 | |
3 | SC Berne | 52 | 26 | 91 | |
4 | EV Zoug | 52 | 37 | 88 | |
5 | HC Davos | 52 | 18 | 86 | |
6 | HC Fribourg-Gottéron | 52 | 4 | 83 | |
7 | EHC Kloten | 52 | -15 | 79 | |
8 | SCL Tigers | 52 | 7 | 75 | |
9 | Rapperswil-Jona Lakers | 52 | -13 | 73 | |
10 | HC Ambri-Piotta | 52 | -12 | 73 | |
11 | EHC Bienne | 52 | -3 | 71 | |
12 | Genève-Servette HC | 52 | -12 | 71 | |
13 | HC Lugano | 52 | -23 | 66 | |
14 | HC Ajoie | 52 | -74 | 46 |