Les Dragons s'enlisent un peu plus
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Fribourg - Davos:Les Dragons s'enlisent un peu plus

Gottéron sans réponse
«Il faut arrêter de pleurnicher»

Fribourg Gottéron semble incapable de stopper sa chute. Samedi soir, après la défaite contre Davos, personne ne semblait avoir de solution miracle. Le coach et le directeur sportif paraissaient abasourdis par la situation et cette 13e place.
Publié: 05.10.2024 à 23:32 heures
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Dernière mise à jour: 06.10.2024 à 08:15 heures
Les Fribourgeois avaient la mine basse samedi soir.
Photo: keystone-sda.ch
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Grégory BeaudJournaliste Blick

«Au bout d’un moment, il faut arrêter de pleurnicher. C’est quoi l’excuse du jour? La glace n’est pas bonne? Le coach n’est pas bon? Aux joueurs de se regarder en face.» Au terme de cette nouvelle défaite, Gerd Zenhäusern semble doucement perdre patience. L’équipe dont il est le directeur sportif patine totalement à l’envers depuis le début de saison. «Il faut aller au charbon, image-t-il. On perd 70 à 80% des duels… Pour moi, c’est principalement une question de caractère.»

Depuis le début de championnat le 17 septembre, Fribourg Gottéron est méconnaissable. «Ça commence par gagner les duels», précise l’homme de bureau. Un sentiment partagé par son entraîneur, Pat Emond. Muet la veille après avoir refusé de venir aux interviews, il s’est cette fois-ci présenté devant la presse. «On continue de jouer en périphérie», s’agace-t-il.

Pour cette rencontre, il avait décidé de se passer de Yannick Rathgeb dont les performances ont été jugées, à raison, insuffisantes. «Aux joueurs de se regarder dans un miroir, poursuit-il. Actuellement, nous n’avons pas la profondeur de banc nécessaire. Sinon, d’autres seraient aussi en tribunes.» Visiblement, l’agacement dans le bureau de Gerd Zenhäusern est également présent dans celui du coach.

Forcément, la question de la présence de Pat Emond sur le banc se pose. Vendredi soir, Gerd Zenhäusern assurait qu’il était l’homme de la situation. Moins de 24 heures plus tard, il ne peut pas se désavouer. «C’est toujours le cas, assure-t-il. À un moment donné, il faut arrêter de pleurnicher et il faut travailler. Il faut arrêter de trouver des excuses partout et se remettre en question. Il faut montrer du caractère. Quand tu vois que c’est Julien Sprunger, à 38 ans, qui est celui qui a le plus de rage, ce n’est pas normal.»

Joueurs devant leurs responsabilités

Pat Emond, lui, veut bien prendre une part de la responsabilité. «Mais pas toute, martèle-t-il à plusieurs reprises. Aux joueurs de se regarder dans la glace, à un moment donné. Ils doivent faire leur mea culpa de ce début de saison et arrêter de se cacher. Tout le monde est responsable. On ne génère à peu près rien offensivement et on reste en périphérie sans vouloir se faire mal pour marquer un but. Quand tout va bien, cela peut fonctionner. Mais tout est difficile cette année comparativement à la saison dernière. Cette année, nous devons aller là où ça fait mal et tout le monde ne veut pas y aller.»

Questionné sur la notion de crise — ou non — dans laquelle se trouve Fribourg Gottéron, le coach ne balaie pas ce terme. «C’est sûr que la frustration s’est installée, admet-il. On est dans une période très difficile. On ne s’attendait pas à une telle situation. Depuis huit matches, nous marquons entre un et deux buts… On ne peut pas construire sur cela. Des joueurs doivent en donner plus.» Ce sentiment était d’autant plus flagrant lors d’un dernier tiers durant lequel Fribourg Gottéron n’a quasi rien montré alors qu’il était mené au score et devait revenir.

«Peu de changements»

Le technicien semble peiner à trouver un moyen de remobiliser ses troupes. «Nous avons évidemment eu des meetings depuis le début de saison, précise-t-il. On a essayé la méthode dure et la méthode douce. Certains ont réagi et d’autres moins.» La métamorphose entre l’équipe de la saison précédente et celle d’aujourd’hui interpelle. «Et pourtant, il n’y a que quelques détails de différents, plaide Gerd Zenhäusern. Deux ou trois joueurs, pas plus.»

Derrière le banc, c’est tout de même très différent avec le départ de Christian Dubé, licencié fin mai. Est-ce suffisant pour expliquer la crise du moment? «C’est une grande question, admet-il. Quand on voit cette équipe qui était en pleine confiance et à qui tout réussissait… À un moment donné, ça tombe plus de ton côté et c’est là qu’il faut essayer de jouer simple. Bien sûr que le coaching staff a changé derrière le banc. Il y a un autre discours. Mais à un moment donné, les joueurs sont des pros, ils savent très bien ce qu’il faut faire, à savoir respecter le plan de match. Aujourd’hui, je ne suis pas sûr qu’il y ait tout le monde qui respecte le plan de match. J’ai l’impression qu’il y en a beaucoup qui veulent sauver la baraque eux-mêmes.»

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Lausanne HC
Lausanne HC
31
12
59
2
ZSC Lions
ZSC Lions
28
31
58
3
HC Davos
HC Davos
32
25
58
4
SC Berne
SC Berne
31
18
55
5
EHC Kloten
EHC Kloten
32
-1
54
6
EV Zoug
EV Zoug
30
20
49
7
SCL Tigers
SCL Tigers
30
4
44
8
EHC Bienne
EHC Bienne
30
2
42
9
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
32
-11
42
10
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
31
-18
41
11
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
31
-12
39
12
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
28
-3
36
13
HC Lugano
HC Lugano
30
-23
36
14
HC Ajoie
HC Ajoie
30
-44
26
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