Gottéron: Place à l'après Dubé
Pat Emond: «Je ne vais pas tout changer en un été»

Passé d'assistant de Christian Dubé à entraîneur principal, Pat Emond souhaite apporter sa touche à Fribourg Gottéron. Mais il ne compte pas tout changer. À quelques jours du premier match officiel de Champions League, il dévoile ses plans.
Publié: 02.09.2024 à 10:08 heures
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Dernière mise à jour: 02.09.2024 à 16:51 heures
Photo: Martin Meienberger/freshfocus
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Le départ de Christian Dubé, fin mai dernier, n'a probablement pas surpris les suiveurs de Fribourg Gottéron. Cette issue semblait possible depuis un certain temps. La nomination de Pat Emond à sa place - «Pour le bien du club», selon le CEO John Gobbi -, a eu de quoi étonner davantage. Ce d'autant plus qu'il ne s'agit que d'un mandat d'un an non renouvelable. Pour rappel, son successeur, Roger Rönnberg, est déjà connu. Cette «ère Emond» ne durera donc que 12 mois. Cela ne veut pas dire qu'il voit cette saison comme une transition.

Après un été à peaufiner son équipe, le Québécois revient sur le processus qui l'a fait accepter cette place et pourquoi il est très à l'aise avec cette situation particulière. Entretien avant le premier match de Champions League, jeudi prochain face à Sheffield (19h30).

Pat, tu as eu besoin de combien de temps pour accepter cette offre de Gerd Zenhäusern pour prendre la succession de Christian Dubé? Une minute, une heure, une nuit?
Quand le club m'a appelé, j'ai été un peu surpris, vu la situation et comment les choses s'étaient passées auparavant. J'ai demandé une journée pour réfléchir et comprendre dans quoi je m'embarquais. Connaissant déjà l'équipe et les joueurs, je savais que nous avions une bonne équipe. De plus, il y a la Champions League et la Coupe Spengler, des événements importants. Finalement, j'ai décidé de m'engager à 100% dans le projet.

Ce d'autant plus qu'il n'y a, finalement, que 14 postes de cette envergure en Suisse.
C'est justement pour cela qu'une telle proposition ne se refuse pas. 

Il y a une date limite à ta présence sur le banc de Fribourg Gottéron. Comment vis-tu cette situation?
Parfois, on ne choisit pas la situation dans laquelle on se retrouve, mais j'ai décidé de relever ce défi. Je suis une personne résiliente avec de l'expérience, et je sais dans quoi je m'embarque. J'ai un plan, une façon de travailler, et je suis bien soutenu par mon staff. Connaître déjà les joueurs et être connu d'eux m'a beaucoup aidé à prendre cette décision.

Dans quel état d'esprit arrives-tu sur ce banc?
Un nouvel entraîneur arrive avec sa philosophie et sa façon de travailler. Cela ne signifie pas que ce qui a été fait dans le passé était mauvais, mais il y a toujours des ajustements à faire. Il s'agit de s'adapter aux joueurs et à l'équipe actuelle. Je vais modifier certaines choses parce que je pense que nous pouvons réussir avec ces ajustements. Mais je ne vais pas tout changer en un été.

Justement, à quoi ressemblera l'équipe de Gottéron pour la saison 24-25?
Dans le passé, nous étions une équipe agressive dans les trois zones. Cette année, nous serons peut-être un peu plus patients en zone neutre, surtout parce que nous avons beaucoup de matches à jouer et que nous ne voulons pas prendre de risques inutiles ou perdre trop d'énergie. Nous allons aussi ajuster notre structure de sortie de zone en fonction des types de défenseurs que nous avons. Ce sont de petits ajustements.

Pour l'organisation, cette année pourrait être perçue comme une année de transition. Comment fais-tu pour changer cette perception au quotidien?
Une année de transition ne signifie pas que nous laissons les choses aller sans apporter de changements. Nous avons des opportunités importantes de réussir de bonnes choses comme la Champions League et la Coupe Spengler en plus du championnat, bien sûr. J'ai présenté aux joueurs l'idée de ne pas regarder l'ensemble de la saison en bloc. Au lieu de cela, nous avons divisé la saison en segments plus petits avec des objectifs spécifiques pour chaque segment. Cela aide les joueurs à rester motivés et concentrés sur le court et le moyen terme sans trop se focaliser sur le long terme.

Fribourg a historiquement des joueurs de la région qui jouent dans la première équipe. Tu seras attendu sur ce point précis.
J'ai toujours été à l'aise pour travailler avec les jeunes et je l'ai dit en acceptant ce rôle. Il y a des jeunes qui vont avoir l'opportunité de faire leurs preuves et d'autres qui essaient de se faire une place. Ce n'est pas parce que j'ai une date de fin que je vais changer ma façon de faire. Si des jeunes méritent de jouer, je leur donnerai une chance. Pour moi, un jeune joueur ne va probablement pas te faire gagner un match, par contre, je suis convaincu qu'il ne va pas non plus te faire perdre. Il faut avoir le courage de leur donner une chance. Et je l'ai toujours eu.

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
HC Davos
HC Davos
23
25
46
2
ZSC Lions
ZSC Lions
21
22
43
3
Lausanne HC
Lausanne HC
22
9
42
4
SC Berne
SC Berne
24
13
39
5
EHC Kloten
EHC Kloten
23
4
38
6
EV Zoug
EV Zoug
23
18
38
7
EHC Bienne
EHC Bienne
23
-2
34
8
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
23
-8
31
9
HC Lugano
HC Lugano
21
-15
28
10
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
23
-12
28
11
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
21
-12
27
12
SCL Tigers
SCL Tigers
20
-4
26
13
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
19
-3
24
14
HC Ajoie
HC Ajoie
22
-35
18
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