Gottéron dos au mur à Lausanne
Lars Leuenberger: «Je crois dans le caractère de ce groupe»

Fribourg Gottéron menait 3-1 dans sa demi-finale face à Lausanne. Il devra passer par un acte VII sous pression, à l’extérieur. L’entraîneur des Dragons, Lars Leuenberger, garde pourtant le cap et se veut positif.
Publié: 12.04.2025 à 10:05 heures
Lars Leuenberger ne s'avoue pas vaincu avant l'acte VII à Lausanne
Photo: keystone-sda.ch

Lars, quel est ton sentiment général après cette défaite?
Je préfère toujours regarder vers l’avant que revenir sur le passé. On a eu un bon début de match, mais on n’a pas su tenir le 1-1 assez longtemps. Ensuite, on est devenus un peu passifs, on a paniqué dans notre zone, on a pris de mauvaises décisions. Après le temps mort, on s’est un peu repris, et dans le dernier tiers, on a tout essayé. Mais comme au match précédent, Lausanne nous a dominés dans les situations spéciales. C’est ce qui fait la différence.

Vous aviez pourtant mené 3-1 dans cette série. Revient-on à ce que certains appellent une malédiction fribourgeoise comme en quarts de finale?
Ce n’est pas une question de malédiction. Quand tu mènes 3-1, tu veux forcément «fermer le sac». Et si tu n’y arrives pas, la déception est immense. Peu importe le score ou le nombre de victoires, tu dois aborder chaque match avec la volonté de le gagner. On l’avait fait pour mener dans la série, avec un peu de réussite aussi. Lausanne a bien réagi. C’est une série très équilibrée, comme contre Berne. Maintenant, il faut tout miser sur le match 7.

Justement, quel sera l’état d’esprit avant ce dernier match à Lausanne?
Il faut garder notre calme. Je l’ai souvent dit: «Never too high, never too low». On ne peut pas se laisser emporter par le résultat. On doit recharger les batteries mentalement et physiquement dans les 48 prochaines heures. Il faut arriver prêts pour aller chercher cette victoire.

Qu’est-ce qui plaide en faveur de Fribourg?
Ce groupe, tout simplement. Ce qu’on a traversé ces trois derniers mois, la manière dont on s’est relevés à chaque fois... On s’est battus toute la saison pour rester en vie, et on a toujours trouvé des solutions. Peut-être qu’on a aussi le «Glück des Tüchtigen», la chance des travailleurs. Mais cette chance, il faut aller la chercher.

Jeudi, vous avez commis beaucoup d’erreurs en sortie de zone. Un signe de fatigue?
Non, je ne pense pas que ce soit la fatigue. Lausanne aussi a joué une série en sept matches au tour précédent Je dirais plutôt qu’il nous a manqué un peu de sang-froid, de lucidité dans certaines situations. On s’est précipités. Et c’est vrai, nos sorties de zone n’étaient pas assez propres.

À 3-1 dans la série, est-ce que l’idée de la qualification proche a perturbé tes joueurs mentalement?
Je ne crois pas que c’est plus difficile de gagner le quatrième match que les autres. Mais c’est clair qu’il y a une dimension mentale. Il faut apprendre à gérer cette situation. Tu sais que tu es proche, et peut-être que tu changes inconsciemment de manière de jouer. C’est une leçon. Il faudra corriger ça.

Tu sembles encore positif malgré la tournure de la série. Comment fais-tu pour rester dans cet état d’esprit?
C’est dans mon caractère. J’essaie toujours de transformer une situation négative en opportunité. Bien sûr qu’on est déçus, bien sûr que ça fait mal sur le moment. Mais il faut repartir, se remettre dedans, préparer ce match décisif. C’est ça, les play-off. Celui qui gère le mieux la pression de la situation, c'est celui-là gagnera.

Quel regard portes-tu sur le jeu de Lausanne ces deux derniers matches?
Ils ont clairement changé leur approche. Ils ont forechecké de manière beaucoup plus agressive, ils ont été plus rapides, plus directs. Mardi, ils étaient bien meilleurs que nous. Aujourd’hui, c’était plus équilibré, mais ils ont continué à jouer de manière très engagée. On devra trouver une solution pour mieux répondre à leurs «rushs».

Vous avez identifié des changements dans leur jeu?
Oui, quelques ajustements. Rien de révolutionnaire, mais ils ont modifié certaines choses. On va analyser ça en détail et proposer une réponse claire à nos joueurs pour samedi.

Une statistique: aucune équipe n’a remporté deux matches No 7 à l’extérieur lors d'une même saison.
Personne ne l’a fait? Je ne le savais pas. Mais personne non plus n’a gagné la Coupe Spengler avec Fribourg Gottéron non? Alors pourquoi pas? On va tenter de réécrire l’histoire.

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Lausanne HC
Lausanne HC
52
25
97
2
ZSC Lions
ZSC Lions
52
35
93
3
SC Berne
SC Berne
52
26
91
4
EV Zoug
EV Zoug
52
37
88
5
HC Davos
HC Davos
52
18
86
6
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
52
4
83
7
EHC Kloten
EHC Kloten
52
-15
79
8
SCL Tigers
SCL Tigers
52
7
75
9
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
52
-13
73
10
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
52
-12
73
11
EHC Bienne
EHC Bienne
52
-3
71
12
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
52
-12
71
13
HC Lugano
HC Lugano
52
-23
66
14
HC Ajoie
HC Ajoie
52
-74
46
Playoffs
Barrages qualificatifs
Barrages de relégation
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la