C'est le calme plat sur l'esplanade de Saint-Léonard. Il faut dire que l'acte VII entre Berne et Fribourg s'est terminé 45 minutes plus tôt et que, tant les supporters présents dans le parcage visiteurs de la PostFinance Arena, tant les joueurs qui doivent passer par les cases interview et douche ne sont pas encore arrivés.
Il y a bien quelques klaxons qui se font entendre, au loin. Les quelques personnes présentes sur la terrasse du Sport-Café, qui a fermé ses portes à 23h, refont le match. À un moment, une voiture déboule et brise la tranquillité à coups d'avertisseurs sonores et de «Lyoba» à fond dans la sono. Mais pour le moment, la patience est de mise pour la vingtaine de suiveurs qui attend le car fribourgeois.
Puis, à 23h30, le train en provenance de la capitale fait son apparition à l'arrêt Fribourg Poya, situé à quelques mètres de la BCF Arena. Sortent alors des dizaines de supporters, chants à l'appui. Tandis que certains retournent à leur voiture, la grande majorité défile jusqu'à l'arrière de la patinoire fribourgeoise. En attendant leurs héros, les quelque 200 fans reprennent une partie de leur répertoire. Des «Allez Fribourg, allez Gottéron» ou autres «On est en demies» résonnent contre les murs de la BCF Arena.
Quand le capitaine parle, on se tait
À minuit pile, le car des joueurs apparaît. Tout le monde hurle et salue les joueurs. Une fois le moyen de transport arrêté, les fumigènes sont allumés par les supporters fribourgeois. Le premier à montrer le bout de son nez est Marcus Sörensen, impressionné par la ferveur et qui bouge ses bras en rythme sur les chants scandés. Après le Suédois, les joueurs passent chacun leur tour devant les supporters.
Une fois les fumigènes éteints, c'est au tour des feux d'artifice d'être lancés dans le ciel au-dessus de la BCF Arena. Certains joueurs sortent leur téléphone pour immortaliser cet instant. Le calme est demandé lorsque Julien Sprunger s'empare du mégaphone. Le capitaine souhaite s'exprimer: «C'était une série comme on en rêve et avec votre soutien, on est parvenus à battre Berne, chez lui. On revient de loin et on va aller encore plus loin.» Si le discours a été accueilli par des cris et des applaudissements, il a directement été suivi par de charmants «Lausanne, Lausanne, on t'enc*le», en l'honneur du futur adversaire. Pas sûr que c'était l'effet escompté par le No 86 de Gottéron.
Des chants lancés par Jan Dorthe et Kevin Nicolet
Après avoir déposé leurs affaires aux vestiaires et en ressortant pour se rendre à leurs voitures, certains joueurs ont à leur tour subtilisé le mégaphone des fans fribourgeois. Si Reto Berra et Yannick Rathgeb promettent que «ce n'est pas fini», les jeunes hockeyeurs que sont Jan Dorthe et Kevin Nicolet ont lancé, tour à tour, le même chant: «Un jour à l'improviste, j'suis tombé amoureux…»
En rentrant chez eux, Benoît Jecker et ses coéquipiers ont été obligés de franchir la foule en voiture. Aucunement un souci puisque, enhardi par la ferveur populaire, la plupart ont appuyé de bon cœur sur leur klaxon pour saluer la foule. Direction les demi-finales.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Lausanne HC | 52 | 25 | 97 | |
2 | ZSC Lions | 52 | 35 | 93 | |
3 | SC Berne | 52 | 26 | 91 | |
4 | EV Zoug | 52 | 37 | 88 | |
5 | HC Davos | 52 | 18 | 86 | |
6 | HC Fribourg-Gottéron | 52 | 4 | 83 | |
7 | EHC Kloten | 52 | -15 | 79 | |
8 | SCL Tigers | 52 | 7 | 75 | |
9 | Rapperswil-Jona Lakers | 52 | -13 | 73 | |
10 | HC Ambri-Piotta | 52 | -12 | 73 | |
11 | EHC Bienne | 52 | -3 | 71 | |
12 | Genève-Servette HC | 52 | -12 | 71 | |
13 | HC Lugano | 52 | -23 | 66 | |
14 | HC Ajoie | 52 | -74 | 46 |